Le syndicat national des journalistes (SNJ) a condamné dimanche les bombardements de sites abritant des médias locaux et internationaux dans la bande de Ghaza par l'armée d'occupation israélienne. "L'aviation militaire israélienne a perpétré un véritable attentat, dans la nuit de samedi à dimanche en procédant à des bombardements délibérés et par ailleurs revendiqués, de sites abritant des médias locaux et internationaux dans la bande de Ghaza, en Palestine", a indiqué le SNJ dans un communiqué. "Cet acte criminel, parmi tant d'autres depuis notamment mercredi dernier a fait huit blessés, tous des journalistes palestiniens surpris par un déluge de feu alors qu'ils accomplissaient leur travail pour le compte de la chaîne de télévision locale", a-t-il poursuivi. Le syndicat, qui souhaite un prompt rétablissement aux confrères blessés, tient à assurer son soutien à l'ensemble de la corporation ainsi que du peuple palestinien qui vit l'enfer depuis quelques jours "sous les regards d'une communauté internationale extraordinairement passive". "Ce véritable crime de guerre, que le syndicat condamne fermement, ne peut laisser indifférents l'ensemble des organisations internationales, les Nations unies en tête et celles relevant de la société civile si promptes à réagir pour beaucoup moins que cela, ailleurs", a souligné le SNJ, rappelant que la liberté d'expression, les droits de l'homme et le droit international en général "sont universels, ou ne le sont pas". Le syndicat a ajouté que "le crime de guerre, avéré et assumé en l'espèce ne doit en aucun cas rester impuni. Cela y va de la crédibilité des instances internationales dont relève la responsabilité de réprimer ce genre de délits d'état". Depuis mercredi, au moins 66 Palestiniens ont été tués et plusieurs centaines d'autres blessés dans l'agression israélienne sur la bande de Ghaza.