Les ministres européens des Affaires étrangères ont donné, lundi, leur accord de principe au lancement d'une mission de l'Union européenne pour soutenir l'intervention africaine destinée à aider les forces maliennes à reprendre le contrôle du nord du Mali occupé par des groupes armés depuis mars dernier. Quelque 250 formateurs européens seraient déployés, probablement à partir de janvier 2013, à proximité de la capitale malienne Bamako pour y entraîner quatre bataillons de 650 soldats maliens. L'objectif serait de les former en six mois, selon les conclusions des travaux de la réunion des ministres européens à Bruxelles. Les ministres ont réaffirmé leur intention de soutenir activement cette opération, menée dans le cadre de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et de l'Union africaine, à la fois financièrement et avec une mission militaire "visant à appuyer la réorganisation et l'entraînement des forces armées maliennes". Les chefs de diplomatie européens ont souhaité que l'examen de son organisation soit procédé "de manière urgente" au sein du service diplomatique de l'UE afin qu'ils puissent approuver formellement cette mission lors de leur réunion de décembre. L'opération de reconquête du nord du Mali doit être menée par une force de 3.300 soldats, déployés par plusieurs pays d'Afrique de l'ouest. Au sein de l'UE, "il y a un accord général" sur les objectifs de la mission européenne, dont de nombreux détails doivent être encore réglés, comme la sécurité des formateurs déployés sur place, a déclaré un responsable européen. Le budget de la mission européenne est estimé autour de cinq à six millions d'euros. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont, d'autre part, réitéré leur appel aux autorités maliennes "pour qu'elles présentent dans les plus brefs délais une feuille de route crédible et consensuelle pour le rétablissement de l'ordre constitutionnel et démocratique". Il sera nécessaire "d'organiser, dès que possible, des élections libres et transparentes", ont-ils indiqué.