Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a affirmé que la France ne prétend pas ‘‘intervenir directement‘‘ au Mali mais n'écarte pas le principe d'aider les Africains à trouver une solution à la crise malienne. ‘‘Nous ne prétendons pas intervenir directement au Mali, ce qui serait pour de nombreuses raisons contre-productif, mais nous sommes mobilisés et nous nous mobilisons pour aider les Africains à trouver une solution africaine'‘ a-t-il dit, mardi soir, lors d'une conférence de presse dans la capitale française. Le ministre français des Affaires étrangères a également insisté sur l'intérêt de consolider le dialogue politique ‘‘entre les autorités du Mali, ceux du nord du pays et ceux aussi qui refusent la violence et le terrorisme pour aboutir au règlement de la crise dans ce pays‘‘. Il a dans ce cadre, tenu à réitérer la convergence de vue entre la France et l'Algérie en faveur d'une solution politique reposant sur le dialogue soulignant que s'agissant de certains groupes terroristes ‘‘on ne pourra éviter le volet sécuritaire‘‘. Pour le ministre français des Affaires étrangères, ‘‘il existe au Mali des populations du nord qui refusent davantage aujourd'hui qu'il y a quelques mois, la présence des terroristes et qui plaident pour l'intégrité du territoire malien‘‘. Il a relevé aussi que la présence de groupes terroristes dans ce pays ‘‘est un danger qui concerne aussi les pays voisins, l'ensemble de l'Afrique et l'Europe elle-même‘‘, craignant un ‘‘enkystement dans ce pays avec des ramifications régionales‘‘. ‘‘La combinaison du terrorisme, du trafic de drogue, du trafic d'otages, la présence d'armes puissantes et des financements sont une menace pour l'ensemble du continent africain ainsi que pour l'Europe'‘, a-t-il averti. Il s'agit a-t-il dit de réaliser trois actions au Mali et c'est encore une fois aux Africains d'avancer dans ces domaines. Ainsi, parallèlement au dialogue politique, Laurent Fabius a évoqué la dimension sécuritaire, soulignant que les forces de sécurité du Mali ‘‘sont devenues extrêmement faibles et dispersées, et qu'il faudra par conséquent reconstituer‘‘. Il a précisé dans ce sens que c'est une question ‘‘qui concerne les Maliens mais aussi l'Europe qui a décidé d'aider le Mali dans la formation de ses forces de sécurité'‘, insistant cependant sur le fait que s'il y a des opérations militaires à faire ‘‘c'est aux Africains de les mener'‘. Le volet de développement ou humanitaire a également été évoqué par le chef de la diplomatie française, indiquant que l'Union européenne et la communauté internationale sont prêtes à apporter le soutien nécessaire à ce pays. Le 11 novembre, la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), approuvé l'envoi au nord du Mali d'une force militaire soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. L'Onu doit encore donner son feu vert avant le 27 novembre.