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«La communauté internationale soutient la solution politique»
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 07 - 2012

Après avoir soutenu qu'il fallait «essayer de rétablir la légalité constitutionnelle au Sud» du Mali, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a indiqué, jeudi, «qu'à un moment ou un autre, il est probable qu'il y aura utilisation de la force» s'agissant du Nord malien.
Au lendemain de la déclaration précitée du ministre Laurent Fabius, à partir d'Addis Abeba , M. Messahel a soutenu, hier, vendredi, sur la crise malienne que «nous avons toujours préconisé et souhaité le dialogue entre les acteurs maliens et le gouvernement central (du Mali)», déclaration du ministre délégué en charge des Affaires maghrébines et africaines à l'issue de son entretien avec le ministre nigérien des Affaires étrangères. Précisant plus loin dans ses propos que «les pays du champ (Algérie, Niger, Mali et Mauritanie) sont d'accord sur cette approche», M. Messahel a indiqué hier que telle approche est «convergente aussi avec la communauté internationale, dans son rappel de la dernière résolution du Conseil de sécurité en la qualifiant de «claire». Ceci étant, tout laisse croire que la crise malienne est l'illustration d'une conséquence directe d'un événement déclencheur de toute une série de réactions en chaîne, à un rythme précipité et complexe dont le pourquoi et le comment sont du domaine de la géopolitique. En effet, l'éclatement et la précipitation des évènements au Mali, plongeant le pays dans une crise politico-sécuritaire et constitutionnelle a été une des conséquences directes des évènements qu'a vécus la Libye, dès février 2011. Crise qui a vu l'intervention de l'Otan, quelques semaines plus tard en mars 2011 et la chute du régime d'El Khadafi, en octobre 2012, situation qui a fait de la Libye un marché à ciel ouvert d'armes de tous types. Ainsi, au moment où des voix s'élèvent pour la promotion d'une solution politique inter-malienne à la crise, d'autres se pressent à privilégier l'action militaire. Pour le ministre Fabius, il y a lieu d'«essayer de rétablir la légalité constitutionnelle au Sud» suite à quoi, il faut s'intéresser au Nord, car à n'importe quel moment, il est fort probable qu'il y aurait utilisation de la force.» Les propos du chef de la diplomatie française, en indiquant une solution pour le sud du Mali et une autre pour le nord du pays illustre les contours de l'approche de Paris par le biais de deux solution pour une crise qui elle, se pose à l'ensemble du pays. D'autant plus que les Maliens n'ont cessé de rappeler depuis le début de la crise dans leur pays, leur attachement à l'intégrité territoriale et à sa souveraineté. Ce qui a été par ailleurs souligné par les pays à l'instar notamment d'Alger, ainsi que les organisation continentales, l'UA et l'ONU. Autre fait qui n'est pas fortuit, l'intervention militaire promue par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dès l'éclatement de la crise au Nord succédant au coup d'Etat de Bamako. Ce qui a été mis en suspens jusqu'au jour d'aujourd'hui, par l'absence du feu vert de l'ONU. Le Conseil de sécurité de l'ONU a, pour rappel dans une résolution adoptée la semaine dernière, appelé à des sanctions contre les rebelles du nord du Mali qui s'allieraient à Al-Qaïda. Aussi, si l'ONU souligne dans cette résolution son «soutien pleinement» aux efforts de la Cédéao et de l'UA pour régler la crise au Mali, elle n'a par contre pas donné, de mandat à la Cedéao pour une intervention au nord du Mali, même si celle-ci a déjà mis sur pied une force militaire. Il a été question dans la dite résolution d'aller à la recherche d'une solution politique dans le cadre de la souveraineté et l'intégrité territoriale du Mali tout en combattant le terrorisme et le crime organisé. Par ailleurs, l'ex-ministre malien Ibrahim Boubacar Keita a insisté, à partir d'Alger, sur la nécessité d'«aider l'armée malienne à se redresser et retrouver une vie constitutionnelle normale.» Pour M. Keita, «l'armée malienne mérite d'être réhabilitée en équipements en en moyens logistiques car défendre l'unité du pays est de son ressort» et de préciser «il y a aujourd'hui place pour le dialogue fraternel entre les Maliens, les vrais, pas avec ceux qui pratiquent la terreur et se livrent aux trafics en tous genres», déclare-t-il, tout en mettant en garde contre les menaces du terrorisme, de la criminalité et d'une crise humanitaire dans les propos tenus à Alger par Ibrahim Boubacar Keita au cours de sa venue pour prendre part aux festivités du cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie. Affichant son rejet d'une intervention étrangère, M. Keita soulignera que les Maliens «doivent sauvegarder l'unité de leur pays». Cette déclaration renseigne amplement sur la portée des craintes du peuple malien de voir leur pays amputé de son Nord par la complexité de la crise malienne sur fond des convoitises des pays occidentaux secoués par la crise économico-financière et aussi bousculés par l'avènement de nouvelles puissances économiques, pour ne citer que la Chine. Le Mali qui connait une des crises les plus graves dans son histoire et à un carrefour déterminant pour son destin en premier lieu, ne sera pas du reste sans conséquences sur la sous région et le continent africain. A ce propos si des experts et des observateurs craignent de voir la crise malienne s'acheminer vers un «Afghanisation » au Nord du mali», d'autres plus pertinents dans leurs analyses craignent de voir le «le scénario somalien» se répéter au Mali. Le traitement de la crise malienne ne peut se traduire sans le rôle incontournable de l'Algérie dont les potentialités et sa position géopolitique dans la région et dans les rapports géostratégiques sur le plan international ne sont plus à citer. Préoccupée à plus d'un titre par la crise chez son voisin du sud, l'Algérie n'a cessé de souligner la primauté de la voie politique par un dialogue inter-malien dans son approche en direction de la crise malienne. Ceci d'autant plus que toute instabilité d'ordre sécuritaire et politique au Mali, notamment dans sa partie nord est une source de préoccupations majeures pour Alger et la sécurité de ses frontières sud déjà qu'elle assume et assure son rôle déterminant dans la lutte contre le terrorisme au Sahel avec ses partenaires de la sous région sahélienne. Ce week-end, au cours de la tenue de la réunion de la Cemoc, à Nouakchott, le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah a soutenu que la crise malienne «engendre des répercussions négatives sur la situation sécuritaire dans notre sous-région» et de préciser qu'«elle gagnerait à être réglée dans les meilleurs délais possibles afin que nos amis maliens puissent renouer avec la stabilité politique» en soulignant plus loin dans son allocution que «la solution à la crise malienne ne peut être que politique, décidée par les Maliens eux-mêmes et ce, conformément à leurs intérêts nationaux en tant qu'Etat souverain», a indiqué Ahmed Gaid Salah.

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