A l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, observée le 25 novembre, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a déclaré que la garantie des droits des femmes et des filles était au cœur du système international des droits de l'homme. "La garantie des droits des femmes et des filles, l'élimination des discriminations et la réalisation de l'égalité entre les genres se situent au cœur du système international des droits de l'homme, à commencer par l'article 1 de la Déclaration universelle des droits de l'homme qui stipule clairement que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits", a rappelé Mme Pillay. A ce propos, elle a observé qu'en dépit des avancées sur les droits des femmes dans le monde, la violence contre les filles et les femmes demeure l'un des abus des droits de l'homme les plus fréquents, ajoutant que les atteintes portées à leur droit fondamental à l'éducation persistent dans de nombreux pays. On estime que l'éducation des filles, en particulier, a été l'objet d'attaques délibérées dans plus de 30 pays pour des raisons religieuses, sectaires, politiques ou idéologiques. Soulignant qu'aucun continent n'est à l'abri de telles pratiques, elle a constaté que les attaques contre l'éducation ont lieu partout dans le monde, en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe et en Amérique latine. Néanmoins, a-t-elle poursuivi, les filles sont souvent touchées de manière disproportionnée, soit directement, soit parce que leurs parents craignent pour leur sécurité, s'inquiètent des violences sexuelles ou simplement parce que, du fait de valeurs traditionnelles ou du manque d'éducation, ils accordent moins de valeur à l'éducation de leur filles qu'à celle de leurs fils.