Les manifestations contre la guerre dans l'est de la République démocratique du Congo sont "temporairement" interdites sur l'ensemble du pays, a déclaré samedi un haut responsable du ministère congolais de l'Intérieur. Cette décision prise au niveau du cabinet du ministre de l'Intérieur est consécutive aux incidents qui se sont produits ces derniers jours dans certaines provinces de la RDC où des installations des agences du système des Nations Unies et des sièges des partis de la majorité présidentielle ont été attaqués pendant ces manifestations, selon ce responsable. La prise de la ville de Goma par les rebelles du M23 a provoqué une série de manifestations, notamment dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale, où les bureaux de la MONUSCO et des agences des Nations Unies ont été pillés et attaqués. Ces violences ont provoqué la mort d'au moins quatre personnes. Parmi les autres dérapages recensés lors des manifestations des 20 et 21 novembre dernier dans la ville de Bunia, en Province Orientale, le pillage du grand entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM) et le saccage des bureaux du HCR, d'OCHA et de plusieurs ONG internationales ont été enregistrés. Certains véhicules de ces organisations ont été incendiés et d'autres volées. A Kinshasa, la manifestation des étudiants a été dispersée le 21 novembre par la police congolaise.