L'Algérie est un partenaire "stratégique" pour la Turquie, a indiqué lundi à Alger le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. S'exprimant à l'occasion d'une rencontre avec la presse algérienne au siège de l'ambassade turque à Alger, M. Davutoglu a indiqué que l'Algérie est "pour nous un partenaire stratégique", eu égard à sa "position géostratégique" en Méditerranée et en Afrique. Il a fait observer qu'en matière des échanges économiques et commerciaux, l'Algérie occupe une place "privilégiée" pour la Turquie, soulignant qu'en plus de l'intensification des vols aériens, des liaisons de transport maritime directes seront prochainement établies entre les deux pays. Affirmant que sa visite en Algérie a atteint "tous ses objectifs", le chef de la diplomatie turque a annoncé aussi que l'accord pour l'exportation du gaz algérien sera "revu et élargi" à partir de 2014. Cet accord, d'une durée de vingt ans, a été signé en 1988, alors que son entré en vigueur était intervenu en 1994. A ce propos, M. Davutoglu a fait observer que la commission mixte algéro-turque est co-présidée par les ministres de l'Energie des deux pays, ce qui permet, a-t-il dit, de mener des concertations au sujet de l'élargissement de l'accord concernant l'exportation du gaz algérien vers la Turquie. Il a expliqué que les besoins de la Turquie en gaz ont augmenté, du fait de la croissance économique et de la demande croissante en gaz, appelée à quadrupler dans les dix prochaines années en Turquie. En ce sens, le ministre turc a indiqué que l'élargissement de la coopération bilatérale devra permettre d'augmenter le volume des échanges commerciaux à 10 milliards de dollars "dans un proche avenir", mettant en exergue la "complémentarité économique" entre les deux pays. Il a ajouté que les projets des différents entrepreneurs turcs en Algérie sont de l'ordre de 3 milliards de dollars, alors que les investissements directs turcs en Algérie dépassent un milliard de dollars. Par ailleurs, M. Davutoglu a qualifié les réformes politiques initiées en Algérie d'"importantes", mettant en exergue les "efforts du président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans ce sens".