Le plan national de lutte contre le diabète est susceptible d'améliorer la situation épidémiologique de la maladie, ont estimé samedi à l'université de Batna les participants à une journée scientifique internationale sur le diabète et le foie. Précisant que la prévalence du diabète a augmenté depuis les années 1990, passant de 9 à 12 % actuellement, le chef du service de médecine interne du CHU de Sétif, le Pr. Rachid Maleka a indiqué que ce plan en voie d'élaboration "permettra la prise en charge de la maladie à partir des actions de prévention jusqu'au traitement des cas compliqués en passant par le diagnostic précoce". Pour ce spécialiste, le diabète de type 2 qui touche un nombre croissant de personnes, notamment de la tranche d'âge des 40-59 ans, est "surtout dû aux comportements et aux habitudes alimentaires, ainsi qu'à la transformation du mode de vie des Algériens". Il a été souligné au cours de cette rencontre l'importance du diagnostic régulier chez la population à risque pour éviter les complications sanitaires liées à ce type de diabète. Les médecins généralistes ont été appelés "à mieux suivre les diabétiques du fait de l'insuffisance de nombre de spécialistes en mesure de le faire". Les intervenants ont également évoqué les complications du diabète pouvant être entraînées par les hépatites B et C dont la prévention exige, selon le Pr. Nabil Saâdi-Aberkane d'Alger, "la mise en place, outre le plan national, un programme de vaccination des personnes exposées à cette maladie". Cette rencontre, organisée conjointement par le service de médecine interne du CHU de Batna, la faculté de médecine de l'université Hadj Lakhdar de cette wilaya et l'association Aurès-Santé, a réuni des spécialistes de France et d'Italie. Son objectif est de favoriser les échanges d'expériences et de connaissances sur cette maladie, a indiqué Dr. Samir Rouabeh, président du comité scientifique de ces assises. Un grand nombre d'étudiants en médecine et de médecins généralistes ont assisté aux travaux de cette journée scientifique.