Le porte-parole de la présidence égyptienne, Yasser Ali, a affirmé dimanche soir que le président a lancé une proposition à l'ensemble des forces politiques pour un débat autour de tous les aspects liés à la période de transition. Le vice-président égyptien Mahmoud Mekki a indiqué, pour sa part, que la Déclaration constitutionnelle annoncée par le président égyptien perdra de son effet juste après le référendum prévu le 15 décembre prochain. Dans une déclaration télévisée, il a appelé les magistrats à ne pas entraver les affaires des citoyens, soulignant qu'il n'y avait ni lien ni arrangement entre le Président et les membres de la commission constituante" concernant la Déclaration constitutionnelle et la date du référendum. Il a précisé, à ce propos, que le pays traversait une étape critique et qu'il avait besoin d'un consensus à travers un dialogue avec tous les acteurs de la société et forces politiques afin de pouvoir avancer. D'autre part, le club des magistrats avait annoncé dimanche son refus de superviser le référendum sur le projet de constitution du pays ainsi que son boycott en guise de protestation contre la Déclaration constitutionnelle qui comporte, selon lui, "une grande ingérence dans les affaires du pouvoir judiciaire et un déni de l'indépendance des magistrats et de l'immunité énoncée par la loi". Par ailleurs, le Front du salut national égyptien (FSN) a appelé dans un communiqué rendu public lundi, à une dernière manifestation "de mise en garde" mardi à laquelle prendrait part "un million" de participants pour exprimer le rejet de la Déclaration constitutionnelle par le peuple égyptien. Le FSN qui compte des partis et mouvements de la société civile opposés à la Déclaration constitutionnelle, a estimé que le référendum sur le projet de constitution était nul est non avenu. Au dixième jour consécutif, les manifestants de la société civile campaient encore à la place Tahrir au Caire, au moment où se poursuit la mobilisation pour la manifestation de mardi soir vers la présidence jusqu'à l'annulation de la Déclaration constitutionnelle et du référendum sur le projet de constitution. Les mouvements et partis de la société civile avaient menacé auparavant de recourir à la grève générale et à la désobéissance civile en cas de maintien de la Déclaration constitutionnelle. De leur côté, les partisans du courant islamiste poursuivaient leur sit in devant le siège de la Cour constitutionnelle revendiquant la dissolution de celle-ci car accusé d'avoir pris part à la conspiration ourdie pour la dissolution de l'Assemblée du peuple et d'entraver le conseil de la choura et la commission constituante.