L'implantologie ou la pause d'implants dentaires (racines artificielles) est une discipline "courante" et "maîtrisée" en Algérie, a indiqué samedi à Alger le président scientifique de la Société algérienne de prothèse et d'implantologie orale, le Dr Yacine Sadaoui. "L'implantologie est une spécialité dentaire bien maîtrisée en Algérie où elle est pratiquée depuis plus de 20 ans par les parodontologues et donnant de bons résultats chez les patients", a précisé le Dr Sadaoui en marge du congrès international d'implantologie orale. L'implantologie est une discipline du domaine dentaire qui consiste en la pause d'une racine artificielle en titane au niveau de la mâchoire pour remplacer une dent perdue, soit par infection, traumatisme, ou encore par une maladie des gencives ou dans le cas d'une carie profonde. Cette spécialité s'est bien développée en Algérie depuis 1987 lorsque uniquement un seul praticien exerçait dans ce domaine. Actuellement avec la multiplication des formations à l'intérieur du pays et à l'étranger, l'Algérie compte une centaine de dentistes qui pratiquent les techniques d'implantologie et les citoyens ont de plus en plus recours à cette technique, selon les praticiens dentaires participants au congrès. Les implants en titane utilisés lors des traitements implantologiques sont bien tolérés par les patients. Les implants adhèrent parfaitement bien à la mâchoire dont les os tolèrent fortement le titane, le seul métal à ne pas être rejeté par les cellules du corps humain, ont expliqué les spécialistes en implantologie. Dans ce sens, le Dr Sadaoui s'est montré rassurant en mentionnant qu'il n'existait pas de risques d'infections ou d'intolérances, et que 2 % des patients seulement, connaissaient des échecs et ne toléraient pas l'implant. Pour ce qui est du coût de l'implant dentaire, il dépend de la qualité du produit et il varie entre 60.000 da à 120.000 DA pour un seul implant, ce qui reste assez onéreux pour les bourses moyennes, voire, un produit de "luxe". Grâce à l'implant et contrairement au bridge, les dents adjacentes à la dent soignée ne sont pas touchées, ni taillées, ce qui incite les "malades" à opter de plus en plus pour cette option. Comparativement à la prothèse, communément appelée : le dentier, l'implant est plus "pratique" car il est fixé et ne nécessite pas un entretient quotidien minutieux. L'implant et sa couronne sont juste traités comme une dent naturelle. De son côté, le Dr Didier Eycken, spécialiste belge en implantologie, a souligné lors de son intervention, l'obligation de faire un schéma préalable des résultats auxquels veut aboutir le patient et le praticien avant tout éventuel soin implantaire. Il a souligné que plusieurs disciplines doivent être intégrées et étudiées avant de considérer un quelconque traitement implantaire. La greffe osseuse a aussi été évoquée par ce spécialiste, technique à laquelle a recourt le dentiste lorsque le patient ne dispose par d'assez d'espace osseux pour fixer l'implant, auquel cas, le spécialiste pratique un prélèvement osseux au niveau du menton et le transplante à l'endroit déficient. Pour sa part, le spécialiste en parodontologie et implantologie établi en France, Robert Azzi, a abordé dans son intervention, l'aspect esthétique de l'implantologie. Se basant sur des cas cliniques, il a mis en exergue les différentes thérapeutiques en matière d'implantologie et les techniques les mieux adaptées aux cas traités pour la reconstruction de l'esthétique blanche (dents) et de l'esthétique rose (gencives). 160 Praticiens dentaires ont pris part au deuxième congrès international d'implantologie orale auquel ont également participé des spécialistes français et belges.