Le représentant de l'Association de lutte contre la corruption et les fléaux sociaux "El Widadia", Maouche Malek, a appelé dimanche à Alger à accorder davantage de garanties juridiques aux dénonciateurs et témoins des crimes de corruption. Dans une intervention lors d'une journée d'étude consacrée à "la présentation de la convention de lutte contre la corruption de l'ONU et la législation nationale", M. Maouche a souligné la nécessité d'accorder davantage de garanties juridiques aux dénonciateurs et témoins de crimes de corruption en vue d'assurer leur protection. Lors de cette rencontre organisée par le ministère de la Justice dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la corruption, le responsable a appelé à l'adoption de certaines méthodes pour protéger ces personnes, comme le changement d'adresse et la non divulgation de leur identité en cas de dénonciation dans les grandes affaires. Créée en 2008, l'association El Widadia a mis en place une commission "scientifique nationale" composée de cadres algériens chargés de réaliser des études sur les causes de la corruption en Algérie. De son côté, le directeur des affaires pénales et des grâces au ministère de la justice, Mokhtar Lakhdari, a souligné l'importance d'impliquer la société civile dans la lutte contre la corruption étant "une responsabilité collective qui exige la conjugaison des efforts de tous les membres de la société". Pour sa part, le directeur de la coopération judiciaire et juridique M. Abdellaoui Tahar a présenté la convention onusienne de lutte contre la corruption et les modalités de sa mise en œuvre en Algérie. La rencontre dont l'ouverture a été présidée par le directeur général des affaires judiciaires et juridiques au ministère de la justice, Amara Mohamed, a vu la participation d'étudiants magistrats, d'avocats stagiaires, d'officiers de police judiciaire et des représentants de la société civile.