La présidente de la Commission de l'Union Africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma, a condamné fermement les attaques menées par des rebelles dans le nord de la Centrafrique, appelant ces derniers à s'inscrire dans le processus de dialogue en cours avec les autorités du pays. Dans un communiqué, la présidente de la Commission de l'UA a souligné que ces attaques menées par une faction rebelle "constituent une violation flagrante de l'accord de paix global de Libreville (entre le gouvernement et les rebelles en 2007) et sapent les efforts de consolidation de la paix en République Centrafricaine". Il s'agit d'une faction dissidente de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR, rébellion), qui estime que les accords de paix signés en 2007 avec le gouvernement ont échoué. Mme Dlamini Zuma "demande instamment à la faction de l'UFDR qui est à l'origine de ces attaques, de se retirer immédiatement et inconditionnellement de toutes les localités qu'elle occupe, et de cesser toute action armée", selon le texte. Elle demande également à ce groupe de "s'inscrire dans le processus de dialogue en cours et de prendre une part active au programme de Désarmement, démobilisation, et de réinsertion (DDR) dans le nord-est". Lundi, une faction rebelle de l'UFDR, dirigée par Michel Djotodia, a pris d'assaut la ville de Ndélé ainsi que celles de Sam Ouandja et d'Ouaddan, situées dans le nord-est du pays (200 km de Ndélé), où l'armée n'est pas ou peu présente. Ndélé, qui compte entre 15.000 et 20.000 habitants, avait déjà été le théâtre d'affrontements violents entre différentes rébellions et l'armée entre 2007 et 2010.