Sept courts-métrages signés par des réalisatrices palestiniennes, produits par "Shashat" (écrans), une ONG palestinienne visant à promouvoir le cinéma féminin palestinien, sont au programme de la 6e édition du Festival d'Oran du film arabe (FOFA). Les sept œuvres en question sont programmées au cours des matinées du 21 et 22 décembre à la cinémathèque d'Oran. La lutte de la femme palestinienne pour une vie digne sous le joug israélien est omniprésente dans les sujets de ces films, réalisés par des femmes déterminées à se faire entendre sur les terres occupées et le monde entier. "Samia", un court-métrage de fiction d'une durée de 13 minutes, réalisé par Mahacen Nacerdine met en scène une militante qui, à l'âge de 71 ans, continue à se battre pour le droit des filles palestiniennes à l'éducation à Jérusalem. "Les grenades aux graines d'or", réalisé par Ghada Terawi fait, quant à lui, la parallèle entre le rêve et la réalité, les espérances et le vécu, dans une Palestine qui ne connaît de la paix que "les traités maltraités". Ce court-métrage d'une durée de 13 mn raconte le conte de fée d'une jeune palestinienne qui, après des années de souffrance, réussit à trouver le bonheur, et s'interroge (le court-métrage) en parallèle sur la réalisabilité de ce rêve dans la vie réelle. Sawsan Qaoud, partage à travers son court documentaire de 13 mn, "Loin de la solitude", une journée dans la vie, combien dure, de trois paysannes palestiniennes, qui ont accepté de se livrer et de dévoiler tout leur désarroi face à l'oppression, la solitude et la peur. "Hors cadre" de son titre original "Out of frame" met en scène deux femmes palestiniennes qui rêvent d'une vie meilleure et qui, heurtées par la dure réalité, se sentent "à côté de la plaque". Le court-métrage d'une durée de 11 mn est réalisé par Riham El Ghazali. "Cut", un court-métrage de Athar El Jadili, filme l'attente des ghazaouis pour la fin des interminables coupures électriques. Une attente collective de ce visiteur (l'électricité) qui, apparemment se laisse désirer, prolongeant l'ennui et plongeant toute la ville dans l'impatience. "Le premier amour" de Dima Abu Ghoush et "Petits pieds" Enas Ayish n'abordent pas de manière directe le combat palestinien. Le premier mettant en scène deux jeunes femmes se confiant sur leurs premiers amours, et le deuxième, racontant la petite histoire d'une naine qui, pour se décomplexer, fait le clown pour les petits enfants. Les sept courts-métrages ont été produits entre 2009 et 2012 et projetés dans plusieurs festivals et manifestations à travers le monde.