Le Conseil de sécurité a, mercredi, condamné vigoureusement les actes de violence commis par l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) en Afrique centrale, et a demandé au Secrétaire général de l'ONU un plan de mise en œuvre de la Stratégie régionale contre la LRA tout en soutenant l'Initiative de coopération régionale de l'Union africaine. ''Ces attaques et atrocités, ainsi que les violations du droit international humanitaire et les atteintes aux droits de l'homme que la LRA continue de commettre, font peser une lourde menace sur la population civile, en particulier les femmes et les enfants'', a dénoncé le Conseil dans une déclaration. Adoptée au lendemain d'un débat organisé par le Conseil sur la LRA, la déclaration réaffirme le soutien de ses membres à la Stratégie régionale des Nations Unies visant à contrer la menace que représente la LRA. Alors qu'il demande instamment qu'une action rapide soit menée dans les cinq domaines d'intervention stratégiques définis, le Conseil engage vivement le Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale, les missions politiques et les missions de maintien de la paix des Nations Unies présentes dans la région à se coordonner dans la mise en œuvre de la Stratégie. Le Secrétaire général est, quant à lui, prié de présenter, d'ici au 28 février 2013, un plan qui fixe les priorités de mise en œuvre de la Stratégie régionale, indique l'ordre dans lequel les activités seront menées et répartisse clairement les tâches entre les différentes composantes du système international et les organismes onusiens. Le Conseil a aussi réaffirmé son soutien à l'Initiative de coopération régionale de l'Union africaine contre la LRA et demande instamment qu'un accord soit rapidement trouvé sur le concept d'opérations de la Force régionale d'intervention de l'Union africaine. Toutes les opérations militaires dirigées contre la LRA doivent être menées dans le respect du droit international applicable, de manière à exposer le moins possible les civils qui vivent dans les régions concernées, rappelle à cet égard le Conseil. Rappelant que les mandats d'arrêt décernés par la Cour pénale internationale à l'encontre de dirigeants de la LRA, Joseph Kony, Okot Odhiambo et Dominic Ongwen, n'ont toujours pas été exécutés, le Conseil engage tous les Etats à coopérer avec les autorités ougandaises et avec la Cour pour que qu'ils soient arrêtés et traduits en justice.