L'Union africaine (UA) a appelé à entamer un dialogue constructif entre les parties concernées par la crise politique en Egypte pour approfondir le processus démocratique dans le pays. La présidente de la Commission de l'Union africaine, Mme Nkosazana Dlamini Zuma, a souligné dans un communiqué de l'organisation publié à Addis-Abeba, "l'importance que revêt un dialogue constructif entre les parties concernées égyptiennes en vue de permettre l'organisation des élections législatives pour parachever la transition ouverte à la suite de la Révolution de 2011 et de relever les défis socio-économiques auxquels le pays est confronté". Au lendemain de l'adoption de la Constitution égyptienne par 63,8% des votants au terme d'un référendum qui s'est déroulé les 15 et 22 décembre en pleine crise politique dans le pays, le président égyptien Mohamed Morsi a annoncé un remaniement du gouvernement et chargé Hicham Qandil, le Premier ministre, de "procéder aux remaniements ministériels nécessaires". Après la ratification par M. Morsi de la nouvelle Constitution mercredi, des élections législatives devraient suivre dans un délai de deux mois environ. Le président Morsi a en outre réitéré son appel à l'opposition pour participer à un dialogue national, en estimant que "le dialogue est devenu une nécessité". En parallèle, le Front du salut national (FSN), principale coalition de l'opposition égyptienne, a refusé le dialogue et a appelé la population à descendre dans la rue le 25 janvier 2013 pour une manifestation contre la gouvernance du président Morsi. Le (FSN) a affirmé qu'il poursuivra la lutte pacifique contre la constitution controversée. Le chef du parti El-Mouatamar (le congrès), Amr Moussa, a proposé la formation d'un gouvernement d'urgence qui sera présidé par le président Morsi, incluant toutes les sensibilités politiques, pour diriger le pays pour une durée d'une année et le report des élections de six mois afin d'assurer un consensus national. Il a insisté à cet effet sur "la trêve politique" avec le (FNS) (opposition) en suggérant la mise en place d'une commission juridique chargée de la révision de la constitution et l'examen des articles à amender ou à soumettre au Conseil des ministres.