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l'armée égyptienne prête à intervenir si...
Tout en appelant au dialogue entre pro et anti-Morsi
Publié dans El Watan le 09 - 12 - 2012

L'armée égyptienne s'est finalement décidée à sortir de sa réserve, hier, en rendant public un communiqué dans lequel elle a lancé un appel au dialogue entre pro et anti-Morsi.
Cette sortie intervient au lendemain des houleuses manifestations du Caire qui ont vu des milliers de frondeurs rassemblés aux abords du palais présidentiel dans ce qui a été appelé «le vendredi du carton rouge» en exigeant l'annulation du décret présidentiel du 22 novembre et le report du référendum sur la Constitution, prévu le 15 décembre. Cette réaction de l'institution militaire se veut surtout une réponse ferme au pic de violence enregistré dans la nuit de mercredi à jeudi derniers dans les affrontements entre les deux camps, et qui ont fait 7 morts et plusieurs centaines de blessés.
L'armée égyptienne a fait part de sa grande inquiétude face à cette situation chaotique dans laquelle s'enlise l'Egypte depuis l'annonce, par Mohamed Morsi, de son projet d'amendement de la Constitution. «Les forces armées suivent avec une grande inquiétude le développement de la situation actuelle et ce qu'elle a engendré comme divisions», indique le communiqué militaire, lu à la télévision officielle par le colonel Ahmed Mohamed Ali, porte-parole de l'armée égyptienne. Ce dernier avertit dans la foulée que ces divisions «menacent les fondements de l'Etat égyptien et sa sécurité nationale».
Le communiqué, diffusé dans son intégralité par le quotidien gouvernemental Al Ahram dans son édition d'hier, rappelle son attachement à la révolution égyptienne en mettant l'accent sur son caractère pacifique : «Le glorieux peuple d'Egypte, qui a ébloui le monde entier par sa révolution pacifique du 25 janvier 2011 et a déjoué les plans de tous ceux qui ont voulu dévier la révolution de son parcours, est capable, par son niveau de conscience, de continuer à exprimer ses opinions d'une manière pacifique, loin de toutes les manifestations de violence que connaît notre pays en ce moment.» Et d'appeler avec insistance toutes les parties à privilégier la voie du
dialogue : «La voie du dialogue est la meilleure et la seule qui permet d'arriver à un compromis, et de représenter au mieux les intérêts de la nation et de ses citoyens.»
Le même communiqué prévient qu'en dehors de cette solution, le pays risquerait de s'engouffrer «dans un tunnel obscur aux conséquences désastreuses», avant de marteler : «Et cela, nous ne le permettrons pas !» L'armée exhorte ainsi partisans et opposants au «respect de la légalité et des règles démocratiques sur lesquelles nous nous sommes tous entendus», en précisant qu'elle s'est toujours «tenue aux côtés du peuple égyptien» et qu'elle était «déterminée à préserver son unité». Le communiqué des forces armées laisse donc clairement entendre que celles-ci seraient disposées à intervenir si les choses prenaient une tournure autrement plus grave. Des chars et des blindés de la Garde républicaine ont d'ores et déjà pris position aux abords du palais présidentiel, à Héliopolis, c'est dire…
L'armée invitée à épauler la police
Cette opération de com' intervient, convient-il de le souligner, au moment où le quotidien Al Ahram révélait dans son édition d'hier que le gouvernement aurait élaboré un projet de loi visant à octroyer à l'armée des pouvoirs élargis l'autorisant à participer à des opérations de maintien de l'ordre et de sécurisation des infrastructures stratégiques, et ce, jusqu'à la fin des législatives. Le même texte prévoit également d'accorder aux militaires le statut d'officiers de la police judiciaire pouvant, à ce titre, procéder à des arrestations et à déférer devant le parquet les personnes coupables de troubles de l'ordre public. Cette sortie de l'armée coïncide également avec le processus de consultations engagé par le président Morsi qui a commencé à recevoir, hier, un certain nombre de responsables politiques et de personnalités nationales qui ont répondu favorablement à son offre de dialogue. Une offre que le prix Nobel Mohamed El Baradei a poliment déclinée.
L'ancien directeur général de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, aujourd'hui leader de la coalition des forces anti-Morsi réunies au sein du Front du salut national (FSN), a réaffirmé vendredi son rejet de tout compromis tant que le président égyptien n'a pas pris des mesures d'apaisement. Dans une déclaration télévisée diffusée sur une chaîne privée, Mohamed El Baradei a lancé un appel solennel au président islamiste pour mettre un terme à l'effusion de sang. Le plan Baradei se résume en deux points : annulation du décret du 22 novembre et report du référendum sur le projet constitutionnel. C'est le seuil minimum, selon lui, pour jeter les bases d'un vrai dialogue avec l'opposition : «Si Morsi prend ces mesures, il y aura une voie, au travers du dialogue et de la compréhension mutuelle, pour toute l'Egypte, musulmane et chrétienne, de se retrouver autour de la table», a préconisé El Baradei d'un ton empreint de gravité.
On notera pendant ce temps le report du vote des ressortissants égyptiens vivant à l'étranger, et qui devait commencer hier.
La commission électorale l'a décalé à la journée du mercredi. Un mauvais signe, selon les partis islamistes qui sont aussitôt montés au créneau pour exiger la tenue du référendum dans les délais prévus. Une coalition de 13 partis islamistes, dont les Frères musulmans, ont ainsi rendu public un communiqué commun pour contrer l'offensive du Front El Baradei. Le vice-président égyptien, Mohamed El Mekki, a indiqué, pour sa part, qu'un report du référendum était envisageable à condition toutefois que «cela ne rende pas le texte caduc».
Cette situation de blocage institutionnel qui paralyse l'Egypte a suscité de vives inquiétudes jusqu'au sein de l'ONU. De son côté, l'Union africaine a lancé hier un appel depuis Addis Abeba en faveur du dialogue. La présidente de la Commission de l'UA, Nkosazana Dlamini Zuma, y est allée elle aussi de son communiqué pour dire «l'impératif qu'il y a pour toutes les parties prenantes à ouvrir un dialogue et à travailler en vue d'un processus consensuel d'élaboration d'une Constitution», ceci, poursuit la présidente de l'UA, afin de «surmonter les difficultés actuelles et être à la hauteur de l'espoir suscité par la révolution de 2011».


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