Des centaines de femmes ont manifesté vendredi à Bangui pour demander à la coalition rebelle Séléka qui progresse vers la capitale centrafricaine de "cesser le combat" et réclamer la paix, ont rapporté des médias. "Notre pays est en danger. On veut la paix. On tue nos frères dans l'arrière-pays. Il faut que le Séléka cesse les combats", a affirmé une des manifestantes, réunies à l'initiative d'associations proches du régime du président François Bozizé. Dans un discours, la présidente de l'organisation des femmes centrafricaine, Marguerite Kofio, a demandé au nom des "femmes centrafricaines aux chefs d'Etat de la sous-région de veiller à ce que le mandat du président Bozizé aille jusqu'à son terme". Elle a réclamé une ouverture des négociations "à Bangui et pas à l'étranger" mais aussi demandé "un gouvernement de large ouverture". Cette manifestation intervient au lendemain d'un précédent rassemblement qui a réuni plusieurs milliers de sympathisants du régime dans les rues de Bangui pour protester contre la progression des rebelles, rejoints par le président Bozizé lui-même. Le Séléka, ou (Union en Songo) a lancé début décembre une offensive dans plusieurs villes centrafricaines pour réclamer le respect intégral de différents accords de paix signés entre 2007 et 2011, qui prévoyaient notamment un programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. Ses éléments se sont emparés jusqu'à présent de quatre chefs-lieux de préfecture, considérées comme des localités stratégiques. Jeudi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a fermement condamné les attaques armées perpétrées contre plusieurs villes de République centrafricaine par la coalition de groupes rebelles Séléka.