Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé à la mise en oeuvre rapide de l'accord de sortie de crise signé entre le gouvernement centrafricain et les rebelles. Se félicitant de la fin des hostilités en Centrafrique, le Conseil a souligné "la nécessité d'appliquer promptement ces accords et invite toutes les parties à les appliquer de bonne foi", selon une déclaration adoptée vendredi par ses 15 membres. Le Conseil "demande aussi instamment à toutes les parties d'autoriser dès que possible un accès sécurisé et sans entrave aux populations qui ont besoin d'une aide humanitaire" et réclame la "libération immédiate de tous les civils détenus par des groupes armés". Le gouvernement centrafricain et la rébellion du Séléka ont signé vendredi à Libreville, un accord prévoyant un cessez-le-feu, le maintien du président François Bozizé au pouvoir et la formation d'un gouvernement d'union nationale. Selon cet accord conclu sous l'égide de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), des législatives seront organisées dans 12 mois et "un nouveau Premier ministre issu de l'opposition démocratique sera nommé". L'accord de Libreville prévoit également le "retrait de toutes les forces militaires étrangères" de Centrafrique, à l'exception des Forces africaines d'interposition (FOMAC). La représentante spéciale de l'ONU en Centrafrique, Margaret Vogt, a appelé, dans un message adressé au Conseil de sécurité, la communauté internationale à "s'engager plus fortement, diplomatiquement et financièrement, pour sortir la Centrafrique de l'ornière".