Une conférence des donateurs pour mobiliser les fonds pour financer la Mission internationale de soutien (Misma) au Mali sera organisée le 29 janvier à Addis Abéba, a annoncé samedi à Abidjan le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. "Il se tiendra le 29 janvier une conférence des donateurs qui va réunir les fonds nécessaires pour financer la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma) et les opérations en cours", a indiqué M. Fabius lors d'une conférence de presse en marge la "réunion d'urgence" des chefs d'Etat et de gouvernement ouest-africains à laquelle il a été invité. La "conférence des donateurs" initiée par l'Union africaine (UA) va se tenir à Addis-Abeba en Ethiopie, a-t-il précisé. Les fonds recueillis vont s'ajouter à "ce qui a été prévu par les Nations unies" et l'ensemble sera placé sous contrôle de l'Onu, selon M. Fabius. Ce dernier a insisté sur l'importance de la conférence des donateurs, disant qu'"il est essentiel que le maximum de pays dans le monde apportent leurs contributions" pour financer la Misma et l'armée malienne. A l'ouverture de la "réunion d'urgence" des chefs d'Etat ouest- africains à Abidjan, le président ivoirien Alassane Ouattara, président de la CEDEAO, a exhorté les Nations unies à adopter "rapidement" le paquet de soutien logistique et financier prévu par la résolution 2085 autorisant l'intervention au Mali et à mettre en place le " fonds d'affectation spécial" prévu à cet effet. Pour le ministre français des Affaires étrangères, il est également "essentiel que le maximum de pays dans le monde, pas seulement des pays africains, financent cette contribution". Il a espéré que la réunion d'Addis-Abeba donne "les meilleurs résultats parce que c'est en additionnant les différents financements que l'on arrivera à la présence et l'opérationnalité de la Misma". La CEDEAO doit déployer, aux côtés de la France déjà engagée sur le terrain, un contingent de 3 300 hommes pour combattre les groupes terroristes qui occupent le Nord du Mali et rétablir l'intégrité territoriale du pays. Près de 1 700 militaires français, 2500 à terme, sont engagés dans les combats au Mali.