Les dirigeants de plusieurs pays arabes participant au sommet économique arabe qui s'est ouvert lundi soir à Ryadh, sont à la recherche de moyens à même de renforcer leurs investissements, leurs échanges commerciaux et la création d'un marché commun arabe. Pour le président égyptien Mohamed Morsi, il est nécessaire "d'instaurer un marché commun arabe, en suivant l'exemple d'autres blocs régionaux qui ont réalisé la complémentarité économique en dépit des différences entre leurs peuples". Il a appelé à "affronter le problème du chômage parmi les jeunes arabes". De son côté, le prince héritier saoudien Salmane Ben Abdel Aziz, qui représentait le roi Abdallah, à ce sommet, a souligné lui aussi les défis économiques et sociaux des pays arabes. "Les problèmes urgents de développement auxquels font face nos pays sont très difficiles, notamment la pauvreté, le chômage et les maladies, et il est nécessaire de déployer des efforts pour les éradiquer", a-t-il dit. Le sommet doit notamment débattre des moyens de lever les obstacles entravant les investissements inter-arabes. Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe pour les affaires économiques, Mohammed al-Tuwaijri, avait reconnu que "les législations en vigueur dans les pays arabes font fuir les investissements". Le commerce inter-arabe ne constitue pas plus de 10% du total des échanges commerciaux des pays arabes. Pour rappel, en 2011 le taux de chômage avait atteint 16% dans le Monde arabe, et les investissements interarabes ne dépassaient guère la barre des 25 milliards de dollars, selon un récent rapport du Conseil économique et social arabe. Les 22 pays arabes ont une population totale de plus de 367 millions, mais le produit national brut combiné de ces pays ne représente pas plus de 3% du PNB mondial. Ces pays détiennent 62% des réserves mondiales de brut et 24% des réserves mondiales de gaz. Les exportations des pays arabes ont atteint en 2010 près de 5,8 % du total des exportations mondiales. La délégation algérienne participant à ce 3e sommet du genre qui s'étalera sur trois jours, est dirigée par Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation. Auparavant, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait pris part dimanche à Ryadh aux travaux de la réunion ministérielle du Conseil arabe économique et social consacrée à la préparation de ce sommet. L'ordre du jour des travaux de cette rencontre a porté sur le suivi des décisions des deux précédents sommets tenus à Koweït et à Charm el-Cheikh en 2009 et 2011, ainsi que sur l'examen des moyens de relancer l'investissement dans les pays arabes (projet de la Convention unifiée sur les investissements des capitaux arabes dans les pays arabes). La réunion s'est penchée également sur la stratégie arabe de développement de l'utilisation des énergies renouvelables 2010-2030, les Objectifs de développement du millénaire 2000-2015 et la lutte contre les maladies non contagieuses, a précisé la même source. Trois forums consacrés aux jeunes arabes, au secteur privé et à la société civile sont prévus en marge de ce sommet.