Une réunion ministérielle sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies avec la participation de l'Algérie, se tiendra lundi à Rome, à l'initiative du ministère italien des Affaires étrangères, a-t-on appris dimanche. Cette réunion, prévue sous le thème "Nouvelles approches de la réforme du Conseil de sécurité", vise à "promouvoir le dialogue politique" entre les membres de l'Organisation des Nations Unies, de différentes régions du monde, sur cette question de réforme, selon la ministère italien. La réunion vise également à "stimuler une réelle réflexion" sur le processus de réforme, en vue de la reprise des négociations à ce sujet à New York dans les prochaines semaines, a-t-on ajouté. Une Conférence internationale similaire s'était déroulée en mai 2011 à Rome à l'initiative du gouvernement italien, au cours de laquelle le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, avait souligné l'attachement de l'Algérie à la défense de la position africaine sur la réforme du Conseil de sécurité. En novembre dernier, lors de la 67e session de l'Assemblée générale Mourad Benmehdi, Représentant permanent de l'Algérie aux Nations unies, qui s'exprimait au nom des Etats d'Afrique et du Comité des Dix de l'Union africaine (UA), avait plaidé pour un accord "au plus tôt sur un modèle de réforme qui tiendra compte des valeurs clefs des Nations Unies : participation, transparence et efficacité". Il avait ajouté que les Nations Unies "risquent de perdre toute crédibilité si la volonté politique nécessaire n'est pas réunie à ce sujet". Evoquant la position des pays de l'Union africaine sur cette question, le diplomate algérien avait souligné que ces derniers "ne demandent pas moins de deux sièges permanents, avec les prérogatives et privilèges liés à ce statut, y compris le droit de veto, et cinq sièges non permanents", ajoutant qu'ils "réclament aussi que le Conseil organise une réunion de haut niveau sur l'Afrique pour étudier les moyens d'aller de l'avant et rendre cet organe plus légitime". L'Afrique continue de participer aux négociations intergouvernementales, en restant ouverte, avec pour objectif de "remédier à l'injustice historique" dont elle a souffert, avait indiqué M. Benmhehi, relevant que le continent "n'est pas représenté dans la catégorie des membres permanents, et est sous-représenté dans celle des membres non permanents". "C'est la raison pour laquelle les Etats de l'UA se sont vus priés d'inclure la réforme du Conseil de sécurité parmi les priorités de leur politique étrangère", avait-il dit.