Dix-huit manifestants ont été blessés et une dizaine d'autres arrêtés lors d'affrontements nocturnes avec la police en Egypte, ont rapporté mardi des sources concordantes. "Les heurts ont eu lieu à Tanta, dans le delta du Nil", selon un responsable du ministère de la Santé. "Dix-huit manifestants ont été blessés lors de ces affrontements", a-t-on précisé. "Les manifestants avaient incendié un véhicule blindé de la police et lancé des cocktails Molotov en direction de la préfecture et du commissariat de police", a indiqué le chef de la police locale, Hatem Othman. "Nous avons arrêté les jeunes qui ont incendié le véhicule blindé. Ils sont huit ou neuf", a-t-il ajouté. Selon des témoins cités par une source médiatique, "les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré à la chevrotine contre les protestataires qui leur jetaient des pierres lors des funérailles d'un militant" décédé en détention. Lundi, le ministre égyptien de la Culture, Mohamed Saber Arab, a présenté sa démission du gouvernement pour protester contre des "brutalités policières". La principale coalition de l'opposition égyptienne, le Front du salut national (FSN), avait aussi réclamé que les auteurs des "crimes" commis lors des manifestations soient traduits en justice. Des dizaines d'opposants au pouvoir du président Mohamed Morsi sont installés depuis des mois dans un village de tentes sur la place Tahrir dans le centre ville, haut-lieu de la révolte populaire qui avait contraint au départ Hosni Moubarak en 2011.
