Le magistrat doit être passible de poursuites judiciaires en cas de fautes professionnelles graves, a estimé, lundi à Alger, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini. "Tout comme le journaliste, le médecin et l'avocat qui commettent des fautes professionnelles graves, le magistrat doit être aussi responsable pénalement, administrativement et civilement", a précisé M. Ksentini qui était l'invité du Forum du journal Liberté. Il a précisé qu'actuellement "un magistrat jouit d'une impunité totale", ajoutant que son institution "a demandé à ce que soit instituée la responsabilité civile des magistrats". "Un magistrat, lorsqu'il se trompe lourdement dans un jugement, doit répondre de sa faute et être poursuivi et condamné pour des dommages et intérêts par exemple", a-t-il ajouté, estimant que "l'irresponsabilité encourage le magistrat à des dépassements, à la paresse et à faire des choses qu'il ne doit pas faire".