Intervenant sur les ondes de la radio nationale Cha�ne II, le pr�sident de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a estim� que les revendications des avocats sont "l�gitimes" et l�issue au mouvement de contestation enclench� par les robes noires passe par le "dialogue". Selon lui, "le dialogue ouvert par la chancellerie avec les repr�sentants des avocats constitue un premier pas pour trouver des solutions aux probl�mes de la d�fense", estimant que les revendications des avocats sont "l�gitimes". "On se r�jouit du fait que le minist�re et les repr�sentants des avocats aient repris langue", a-t-il soulign�, ajoutant "que ce dialogue soit une opportunit� pour les avocats, dans le sens d'une issue favorable � leurs revendications". Me Farouk Ksentini a indiqu� par ailleurs que "les probl�mes rencontr�s par les avocats au niveau du nouveau si�ge de la cour d'Alger, constituent un �l�ment d�clencheur". "Il y a d'autres revendications majeures des avocats, dont le cumul avec le temps est devenu insupportable", a-t-il soutenu, ajoutant qu'"il est d�plorable de voir les magistrats traiter plus de 200 dossiers en une seule journ�e". Un probl�me, faut-il le noter d�j�, soulev� par les robes noires, estimant �qu�une justice �quitable au profit du justiciable doit passer par un partenariat entre les avocats et les magistrats�. Dans le m�me sens, le pr�sident de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme a estim� que "ce rythme impos� aux magistrats a des effets n�gatifs sur la qualit� des jugements rendus", illustrant son propos par le fait que "le magistrat n'accorde que 5 renvois � la d�fense dans les affaires civiles". "Il est impensable de pousser les magistrats vers la satisfaction de consid�rations li�es � des statistiques", s'est-il exclam�, ass�nant que "la justice est un service public qui ne peut pas s'arr�ter, d'o� l'int�r�t de l'ouverture du dialogue". Il a, par ailleurs, indiqu� que "la r�forme de la justice avance", ajoutant que "ceci n'emp�che pas l'�mergence d'imperfections de temps � autre". Me Ksentini a abord�, en outre, le probl�me de qualification des avocats et des magistrats, reconnaissant qu�"il subsiste encore un effort � fournir dans ce domaine". "Comme nous avons �uvr� pour la promulgation du statut du magistrat, il est de notre devoir de faire autant pour les avocats", a-t-il affirm�, estimant qu"'un statut clair pour les avocats ira dans le sens de renforcer le droit de la d�fense". S'agissant des informations qui ont �t� donn�es sur "la lib�ration �ventuelle" de 7 des 25 d�tenus alg�riens du centre de d�tention de Guantanamo, le pr�sident de la CNCPPDH a indiqu� que "ces informations n'ont pas �t� confirm�es". "Ces d�tenus auraient exig� de se rendre en Albanie", a-t-il avanc�, estimant que "ces d�tenus qui n'ont pas �t� jug�s depuis 4 ans sont libres de revenir en Alg�rie ou partir ailleurs". Plusieurs d�tenus arr�t�s en Bosnie, a-t-il r�v�l�, sont mari�s � des ressortissantes albanaises. Ce qui explique, selon lui, le d�sir de quelques d�tenus de se rendre dans ce pays.