Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a appelé jeudi les autorités maliennes à des négociations avec les groupes du nord du Mali qui se dissocient du terrorisme. ''Nous exhortons le gouvernement (malien) à poursuivre le processus de transition politique vers des élections et à intensifier les négociations avec les groupes non-extrémistes dans le nord malien'', a-t-il déclaré devant la presse à l'occasion de sa rencontre avec le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, au département d'Etat. S'exprimant également sur la crise malienne, le chef de l'ONU a affirmé, pour sa part, que les acteurs régionaux et internationaux avaient soutenu l'action militaire française et malienne. Il a ajouté qu'il appréciait ''le soutien du gouvernement américain à cette opération et son engagement continu en faveur de la paix et de la stabilité au Mali''. L'ONU, a-t-il poursuivi, travaille en étroite collaboration avec les partenaires clés, dont l'Union africaine et la CEDEAO, pour ''une solution pacifique qui rétablit l'ordre constitutionnel, répond aux véritables revendications, promeut la réconciliation, et assure l'intégrité territoriale du pays''. Par ailleurs, le nouveau chef de la diplomatie américaine a avancé que pour le dossier syrien, ''la pression sera maintenue sur le régime de Bachar Al Assad'' en parallèle à un soutien aux chefs de l'opposition ''qui respectent les droits du peuple syrien''. Estimant que Ban Ki-moon ''s'est profondément investi dans le processus diplomatique dans le cadre de l'initiative du Représentant spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi'', M. Kerry a affirmé qu'il voulait apprendre du chef de l'ONU de ce qui pourrait être fait ''dans l'effort de changer les calculs du président Al Assad, d'arrêter l'effusion de sang et de commencer une transition politique pacifique vers un avenir démocratique pour tous les Syriens''. Evoquant la question du nucléaire iranien, le secrétaire d'Etat a considéré que les pourparlers de l'Iran et le P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne), qui se tiendront le 26 février au Kazakhstan, ''ne pourraient progresser que si les Iraniens venaient à la table de négociations déterminés à faire des offres réelles, à discuter et à s'engager dans un véritable dialogue''. ''Je l'ai déjà dit et je le répète : les pays qui ont des programmes nucléaires pacifiques n'ont pas des difficultés à prouver que ces derniers sont pacifiques'', a-t-il fait valoir, tout en rappelant que le président Barack Obama est ''ouvert à une solution diplomatique''. Pour sa part, M. Ki-moon a évoqué le voyage qu'entreprendront prochainement Barack Obama ainsi que John Kerry en Cisjordanie et en Israël. A ce sujet, il a réitéré la nécessité ''d'un effort particulier pour forger une solution à deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité''.