Barack Obama a lancé un appel hier à l'ONU, à New York, pour que le monde soutienne ses efforts en vue de mettre fin au conflit au Proche-Orient et a affirmé que la porte restait ouverte pour des discussions avec l'Iran. M. Obama a invité, du haut de la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, les principaux protagonistes de la région à puiser dans la tradition de tolérance du judaïsme, du christianisme et de l'Islam pour forger un traité de paix. «Si nous faisons cela, quand nous reviendrons ici l'année prochaine, nous pourrions avoir un accord qui nous mènera à accueillir un nouveau membre des Nations unies : un Etat de Palestine indépendant, vivant en paix avec Israël», a déclaré le président américain. Le Proche-Orient a représenté le thème principal du discours de M. Obama. Son appel arrive à un moment crucial des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ont tenu deux séries de discussions sous la houlette des Etats-Unis au cours du mois écoulé. Cependant, M. Abbas a menacé d'abandonner les discussions si Israël ne reconduisait pas son moratoire sur la colonisation en Cisjordanie. Le président américain a ajouté qu'il allait mettre tout son poids politique et diplomatique dans la balance, avec les risques que cela comporte pour lui, pour arriver à forger une paix entre Israéliens et Palestiniens. M. Obama a, d'autre part, affirmé qu'une solution diplomatique était toujours possible dans le dossier du nucléaire iranien. Iran : La main tendue ? «Les Etats-Unis et la communauté internationale essaient de résoudre nos différends avec l'Iran, et la porte reste ouverte à la diplomatie si l'Iran choisit de l'emprunter», a-t-il dit. «Mais le gouvernement iranien doit démontrer son engagement clair et digne de foi et confirmer au monde la nature pacifique de son programme nucléaire», a prévenu le président américain. Une manifestation contre la venue à New York du président iranien Mahmoud Ahmadinejad devait se tenir à la mi-journée devant le siège de l'ONU. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a quant à lui relevé dans son discours d'ouverture que le monde assistait à l'émergence d'une «nouvelle politique, une politique de polarisation». «Trop nombreux sont ceux qui sont pris dans des conflits» et «nous entendons le langage de la haine», a-t-il dit. Concernant le Proche-Orient, il a souligné : «Nous voyons un mouvement encourageant vers une paix globale.» «Avec le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, ONU et Russie), nous ferons tout ce qui est possible pour contribuer à mener les négociations vers une conclusion couronnée de succès», a-t-il promis. Agences