Plus de deux (2) millions d'Algériens ont connu les prisons et les centres de torture pendant la guerre de libération nationale contre l'occupation coloniale, a affirmé dimanche à Annaba le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbes. Visitant les vestiges d'un centre de torture, à Oued Aneb, commune située à près d'une quarantaine de kilomètres à l'Ouest de la ville d'Annaba, le ministre a insisté sur la nécessité de préserver "l'âme de ces sites qui fait leur histoire", en veillant à les conserver intacts lors des travaux de restauration. "Ces sites représentent des témoignages matériels de la période coloniale", a souligné M. Chérid-Abbas, affirmant qu' "il est de notre devoir aujourd'hui plus que jamais de rendre la confiance aux jeunes qui sont appelés à construire l'avenir du pays en s'imprégnant des idéaux de la révolution de novembre 1954 et de l'œuvre des chouhada et des moudjahidine". Venus nombreux visiter ces vestiges d'un lieu de triste mémoire à Oued Aneb, des moudjahidine ont livré au ministre et à la délégation qui l'accompagne, des témoignages accablants sur les exactions et sévices dont ils furent l'objet dans ce camp de supplice. M. Chérif-Abbas a visité sur place une exposition de photographies qui met en relief les étapes de la lutte de libération nationale, avant de procéder à l'inauguration d'une bibliothèque communale, baptisée au nom du chahid Abdellaoui Mohamed, en plus d'un collège d'enseignement moyen (CEM) baptisé au nom du chahid Abadi Amor et d'un lycée au nom du chahid Sedrati Rabah. Le ministre présidera, lundi 18 février à l'occasion de la Journée nationale du chahid, une cérémonie de recueillement à la mémoire des martyrs et les travaux d'un séminaire national sur l'armement, l'approvisionnement et le financement de la lutte de libération nationale.