Les rebelles syriens ont pris le contrôle lundi d'un barrage militaire sur la route de l'aéroport international d'Alep, dans le nord de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Les rebelles se sont emparés d'un barrage à quelques centaines de mètres de l'aéroport militaire d'al-Naïrab", sur l'autoroute menant à l'aéroport international, a affirmé le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays. Des combats intermittents se poursuivent sur cette autoroute, a-t-il précisé. De son côté, l'armée gouvernementale syrienne a affirmé qu'elle continuait son "opération de nettoyage de la zone entourant la base 80 (...) afin de mettre fin aux combats se déroulant dans ses environs", a révélé le quotidien syrien "al-Watan". "L'armée devrait étendre dans les 48 heures son contrôle sur la base 80 (après avoir) nettoyé la partie investie par les hommes armés", explique le quotidien, faisant état d'une "amélioration progressive" de la situation sécuritaire à Alep. Samedi, de violents affrontements ont éclaté aux abords de l'aéroport militaire de Koueirés, à l'est d'Alep, accompagnés d'intenses bombardements et raids aériens de l'armée régulière. Le 12 février, les groupes armés ont lancé "la bataille des aéroports" dans la région d'Alep, attaquant bases aériennes et aéroports afin de neutraliser la puissance de feu aérienne du régime. A Deraa (sud), les rebelles sont parvenus à détruire un barrage qui coupait une des routes menant à la frontière jordanienne. Le principal poste-frontière reste toutefois aux mains de l'armée syrienne. Dans la province de Hama (centre), le journal "al-Watan" rapporté "la mort de sept membres étrangers du groupe rebelle du "front al-Nosra", tués par l'armée syrienne dans la région al-Ghab". Dimanche, au moins 122 personnes (50 rebelles, 38 civils et 34 soldats) ont été tuées à travers la Syrie. Les violences qui ensanglantent le pays depuis 23 mois ont fait plus de 70.000 morts, selon l'ONU.