Divers aspects liés à l'histoire des Aurès et des grandes figures ayant marqué la longue histoire de cette région durant la guerre de libération nationale sont au centre d'un séminaire ouvert, lundi à Khenchela, à l'occasion de la Journée nationale du chahid (martyr). Cette rencontre réunit des chercheurs issus des universités de Guelma, Biskra, Sétif, Annaba, Tipasa, Batna, Alger, Chlef, Tébessa et Oum El Bouaghi qui devront aborder les divers aspects liés à l'histoire des Aurès et des grandes figures ayant marqué la longue histoire de cette région. Le directeur de la protection des biens culturels et de la valorisation du patrimoine culturel au ministère de la Culture, Mourad Betrouni, a mis l'accent sur les efforts des pouvoirs publics dans la préservation du patrimoine culturel et l'importance de la classification des sites archéologiques et culturels. Ce responsable a insisté sur l'importance historique et humaine de ces vestiges culturels "délaissés sciemment lors de la période coloniale afin d'effacer toute identité culturelle algérienne" qui plonge ses racines dans le tréfonds de l'histoire de l'humanité. M. Betrouni a également relevé que la loi 1998 relative à la protection des sites archéologiques et naturels a constitué un début effectif pour la valorisation du patrimoine national, tout en relevant l'importance vitale que revêtent les études et recherches universitaires et académiques à thématique historique. L'universitaire de Khenchela, Abdelaziz Laamid, a estimé, pour sa part, que la révolution libératrice dans les Aurès et ses héros, à l'instar de Mostéfa Benboulaïd, Chihani Bachir et Abbas Laghrour, "constituent un prolongement aux révoltes successives des populations de cette région, rétive aux tentatives d'occupation, lesquelles ont été menées sous le commandement des valeureux Takfarinas, Bédias et El Kahina". Le séminaire national sur l'histoire des Aurès réunit, deux jours durant, des étudiants de l'université de Khenchela, ainsi qu'un grand nombre de moudjahidine de la région. Cette rencontre devra être couronnée par des recommandations à adopter, notamment celles inhérentes au développement des études et recherches historiques et archéologiques, a indiqué l'universitaire de Batna, Larbi Dahou.