Des représentants des communautés algérienne et d'origine africaine établies en France solidaires avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ont organisé, dimanche soir à Alger, un rassemblement de solidarité avec les 24 prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik, en condamnant les "lourdes peines" prononcées à leur encontre par le tribunal militaire de Rabat. Ont également pris part à ce rassemblement, notamment, des représentants de la société civile algérienne et du Front Polisario, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mohamed Mahrez Lamari, l'ambassadeur sahraoui à Alger, Brahim Ghali, et la présidente de la commission parlementaire d'amitié et de fraternité algéro-sahraouie, Saida Bounab. Les représentants de la communauté algérienne établie en France et du réseau citoyen des Français d'origine africaine solidaires avec la RASD sont présents en Algérie dans le cadre de la célébration du 42ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et du 57ème anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) qui a eu lieu dimanche sur le site gazier de Tiguentourine à In Amenas. Ils étaient unanimes à qualifier d'"injuste" et d'"arbitraire" le verdict prononcé dimanche dernier, dont les sentences oscillaient entre 20 ans de réclusion et la perpétuité, appelant l'Onu, la communauté internationale et les organisations des droits de l'Homme, à réagir face à cette "flagrante violation" du droit international. Les participants ont considéré que la condamnation des 24 prisonniers dont le seul tort était la revendication du droit du peuple sahraoui à une vie digne, n'entravera pas la lutte de ce peuple pour la liberté, estimant qu'elle contribuera à contrario à éveiller les consciences et à sensibiliser davantage l'opinion publique à la cause sahraouie, cause "juste" et "noble", ont-ils dit. Ils ont, par ailleurs, salué la position "constante" de l'Algérie à l'égard de la RASD ainsi que la solidarité de la société civile algérienne avec le peuple sahraoui. Le procès des 24 mis en cause dans les évènements du camp de Gdeim Izik, proche d'Al-Ayoun dans le Sahara occidental occupé, avait débuté le 1er février dernier, 27 mois après leur arrestation et leur emprisonnement. Environ 40.000 Sahraouis avaient installé, à l'automne 2010, à Gdeim Izik, un camp de quelque 3.000 tentes et y avaient élu domicile pour défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux, avant d'en être délogés par les forces marocaines. Les prisonniers étaient notamment accusés d' "atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat, formation d'une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l'exercice de leur fonction".