La Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a affirmé que 2012 avait été une année ''redoutable'' en matière des droits de l'homme, citant les crises qui se poursuivent en Syrie, au Mali, au Sahel, en Palestine et en République démocratique du Congo. Dans sa présentation de son rapport annuel au Conseil des droits de l'homme à Genève, elle a consacré une partie de son exposé à la violence et l'impunité, à la pauvreté, et à l'action du Haut-commissariat sur le terrain et aux mécanismes des droits de l'homme. Selon elle, ''la protection des civils touchés par un conflit est essentielle et le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) continue d'être un acteur majeur dans la mise en œuvre des mandats du Conseil de sécurité pour la protection des civils''. Quant au problème de la pauvreté, elle a estimé que l'entrée en vigueur prochaine du Protocole facultatif au Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels constituait une avancée majeure. Par ailleurs, Mme Pillay a soutenu que ses grandes priorités sont la lutte contre toutes les discriminations et la promotion des droits des femmes. Elle a aussi appelé les Etats membres de l'ONU à faire une place aux migrants dans leur agenda politique. Evoquant, ainsi, la situation des migrants, plus particulièrement ceux en situation irrégulière, elle s'est félicitée de la tenue prévue d'un dialogue de haut niveau à leur sujet dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU, exprimant l'espoir que les droits des migrants trouveraient enfin la place qu'ils méritent à l'ordre du jour des Etats membres. Dans son rapport, elle a aussi souligné que l'Egypte, la Libye, la Tunisie et le Yémen étaient entrés dans une nouvelle phase qu'elle a qualifiée de ''complexe'' et ''délicate''. Cela illustre, a-t-elle fait valoir, que ''les transitions sociopolitiques brutales ne sont jamais aisées, particulièrement dans un contexte économique défavorable''.