Près d'une vingtaine de travailleurs relevant du Syndicat national du personnel de la formation professionnelle (SNPFP) ont organisé mercredi un mouvement de protestation devant le siège du ministère de la formation et de l'enseignement professionnels à Ben Aknoun. Le syndicat "avait soumis le 2 décembre dernier un préavis de grève et une plate-forme des revendications dont la principale appelle à considérer le syndicat en tant que partenaire social à l'instar des autres syndicats représentant le secteur", a indiqué le président du syndicat, Djilali Oukil. Le mouvement de protestation, organisé par le syndicat, est "légal", a estimé M. Oukil, appelant le ministère à ouvrir "un véritable dialogue" avec le syndicat, qui a été agrée le 21 mai 2012 et qui représente plus de 20% de l'ensemble des travailleurs". Par ailleurs, M. Oukil a regretté la réaction du ministère qui a empêché, les protestataires de se rapprocher de son siège, en renforçant le dispositif sécuritaire, affirmant que les déclarations du ministère de tutelle sur l'ouverture d'un dialogue "ne sont que des paroles qui n'ont pas été traduites en actions". Les autres revendications du syndicat consistent en l'établissement d'une indemnité de soutien scolaire et de re-médiation pédagogique à 15% au profit des fonctionnaires du secteur avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, la révision des statuts du secteur de la formation professionnelle (statut général de la fonction publique, des corps communs et des fonctionnaires) et le reclassement des enseignants de la formation professionnelle à la catégorie 11. Il s'agit également de la réduction du volume horaire de l'enseignant à 22 heures au lieu de ceux en vigueur, allant entre 24 et 36 heures/semaine, la création de plusieurs primes dont la prime du formateur pour chaque enseignant du secteur estimée à 6000 DA et la prime d'atelier estimée à 600 DA, outre la généralisation de l'indemnité de mission et de stage à tous les enseignants. Par ailleurs, le syndicat a estimé que l'établissement d'un taux de 25% pour les indemnités au profit des corps communs et des fonctionnaires avec un effet rétroactif à partir de janvier 2008 constitue une discrimination pour ces catégories qui représentent plus de 30% des travailleurs des secteurs de la fonction publique. Le ministre de la formation et de l'enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, avait déclaré lundi qu'il engageait les services de son ministère à travailler avec tous les syndicats représentatifs du secteur car, a-t-il dit, "je crois fermement au pluralisme syndical et j'applique à la lettre les textes et les lois relatifs à ce domaine". Le ministre avait rappelé que des réunions étaient organisées d"'une façon régulière" avec les représentants des travailleurs pour prendre en charge les problèmes posés. Evoquant les revendications des travailleurs du secteur, le ministre avait relevé que l'indemnité de soutien scolaire et de re-médiation pédagogique de 15%, reste la revendication "essentielle". M. Mebarki avait annoncé que la question de l'indemnité de soutien scolaire et de re-médiation pédagogique de 15% "est prise en charge" par l'administration du ministère et que son traitement avec les services concernés du gouvernement "avance correctement".