Un groupe de jeunes a profité de la manifestation de solidarité dimanche en milieu de journée avec les parents des deux enfants assassinés mardi dernier à Ali-Mendjeli pour s'en prendre au siège de la cour de Constantine dont la façade a été la cible de jets de pierres, a constaté à l'APS. Cet acte a été perpétré par de jeunes marginaux qui se sont infiltrés parmi les manifestants et qui sont restés sourds aux appels à la raison lancés par la majorité de la foule qui entendait manifester pacifiquement et dans le calme. Les forces de l'ordre, dont certains éléments ont été blessés par les jets de cailloux, ont été contraintes d'user de grenades lacrymogènes pour disperser les auteurs de cet acte qui s'en sont pris, dans leur fuite, à un fourgon de la police qu'ils ont renversé. En raison de ces troubles, la tension, déjà perceptible dans la matinée, était devenue très vive en début d'après-midi dans le centre de Constantine où tous les commerçants ont gardé, comme à Ali Mendjeli et dans plusieurs autres agglomérations de la wilaya de Constantine, leurs magasins fermés. Appelant à ce que justice soit faite et réclamant la peine capitale pour les auteurs présumés de l'assassinat de Haroun et d'Ibrahim, enlevés puis retrouvés étranglés mardi dernier, des milliers de personnes, parmi lesquelles de nombreux collégiens et lycéens, s'étaient regroupées durant la matinée devant la cour de Constantine.