Les hauts fonctionnaires de 13 pays francophones d'Afrique de l'Ouest et du Centre, en charge de l'application de la loi dans le domaine de la lutte contre le trafic illicite de migrants, se réunissent lundi à Dakar afin de mettre en commun des pratiques exemplaires en la matière, a annoncé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). "La formation s'inscrit dans le cadre d'un projet régional de l'OIM financé par le Canada, qui vise à lutter contre la migration irrégulière et le trafic illicite de migrants en Afrique de l'Ouest, et à faciliter les retours volontaires et la réintégration", a précisé l'organisation. Depuis janvier 2012, ce projet a contribué au "renforcement des capacités des gouvernements de la région en matière de droit international de migration et d'autres défis relatifs à la migration", selon la même source. L'atelier de Dakar, qui vise des parties prenantes clés de la police, de la gendarmerie et des services de l'immigration des pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, portera plus particulièrement sur le renforcement des capacités permettant aux gouvernements de lutter contre le trafic illicite de migrants et de répondre aux besoins de protection des populations migrantes, a-t-on indiqué. Des experts du Bureau régional de l'OIM à Dakar, du Centre africain de renforcement de capacités de l'OIM en Tanzanie et d'organismes partenaires facilitent la formation, qui mettra en évidence l'importance d'une gestion intégrée des frontières et la nécessité de respecter les droits et les obligations des migrants vulnérables, a ajouté l'agence. "Les organismes d'application de la loi ont souvent du mal à établir une distinction entre les migrants, les réfugiés et les victimes de la traite d'êtres humains en raison de la nature de plus en plus composite des mouvements migratoires et du fait qu'ils voyagent souvent ensemble", a-t-on souligné.