Le représentant de l'Organisation international pour les migrations (OIM) pour la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, M.Abye Makonnen, a relevé hier que les flux migratoire réguliers et irréguliers se sont accrus à partir du continent africain vers les pays européens durant les dernières années. Selon les rapports relatifs à cette question, ces flux se sont intensifiés depuis 2006 à partir des pays d'Afrique de l'Ouest à destination des pays européens. Il citera les raisons qui poussent les jeunes à prendre le chemin de l'immigration tels les facteurs environnementaux, les conflits et l'insécurité, ainsi le manque des perspectives de l'emploi et d'avenir. Dans ce contexte, M. Makonnen a noté que l'immigration clandestine a connu plusieurs phases comme la migration terrestre et maritime, expliquant les difficultés rencontrées dans ces deux voies. A ce propos la mission de l'Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des Etats membres de l'Union européenne (Frontex) est chargée de surveiller les frontières maritimes européennes et africaines avec le soutien de l'Union européenne (UE). A cet effet, M. Makonnen a annoncé que près de 32 000 migrants ont été appréhendés en mer, aux frontières terrestres et aéroports en 2006 alors que 20 000 l'ont été en 2007. Selon l'OIM le nombre de décès lors du voyage est de 1 800 à 2 000 migrants par an.Rappelant que les flux migratoires ont toujours existé à partir de l'Afrique de l'Ouest, le responsable de l'OIM a expliqué que son institution œuvre à trouver des alternatives et apporter "un soutien aux Etats dans la lutte contre ce fléau", soulignant que "tant que ces situations et raisons de départ existeront, la migration irrégulière ne s'arrêtera pas". M. Makonnen a appelé tous les pays de la région de l'Afrique de l'Ouest afin d'élaborer une politique et une stratégie migratoires pour aboutir à une harmonisation régionale des actions. En outre, M. Makonnen s'est montré optimiste quant aux avancées réalisées par la Communauté économique de développement des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a l'égard de leur politique commune. Par ailleurs, M. Makonnen a mis l'accent sur les aides apportée par son institution aux Etats notamment à travers le projet financé par U.E. Cependant le représentant de l'OIM a évoqué l'apport de la migration dans le développement des économies des pays d'origine, ce dernier s'est référé aux données de la Banque mondiale, qui indique dans son rapport, qu'en 2005 les ressortissants des pays de l'Afrique sub-saharienne ont transféré plus de 8 milliards de dollars vers leurs pays d'origine précisant, par ailleurs, que les fonds transférés par les voies officielles au Sénégal en 2006 sont estimés à environ 764 millions d'euros. D'autre part, M. Makonnen a rappelé que le nombre de migrants dans le monde est estimé à 200 millions de personnes, dont 30 à 40 millions, soit 15 à 20% des migrants, "se trouvent en situation illégale".