Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira vendredi pour évoquer la situation en Centrafrique, où les rebelles du Séléka ont forcé le dernier verrou sur la route de Bangui, avec l'intention d'entrer dans la capitale. Annonçant que les Séléka avait franchi le verrou de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) de Damara (nord de Bangui), un des porte-parole de cette coalition a appelé "tout le monde, civils et militaires, au calme en attendant l'arrivée de nos troupes à Bangui, afin d'éviter des combats inutiles". Cette réunion aura lieu alors que les combats ont repris vendredi entre les rebelles du Séléka et l'armée centrafricaine dans la ville de Bossangoa, dans l'est de la Centrafrique (250 km de Bangui). La présidence centrafricaine a quant à elle démenti vendredi à la radio nationale que la coalition rebelle avait franchi le verrou de la CEEAC de Damara et appelé la population au calme. Dimanche, la rébellion avait donné 72 heures au pouvoir pour respecter les accords de Libreville. Depuis ce jour, elle retient à Sibut (160 km au nordde Bangui), cinq ministres issus de la rébellion et membres du gouvernement d'union nationale formé après les accords de Libreville. Les rebelles réclament la libération de prisonniers politiques, le départ des troupes sud-africaines et ougandaises dans le pays et l'intégration des membres du Séléka dans l'armée. Mercredi soir, le président Bozizé a signé deux décrets portant sur les revendications du Séléka, et a notamment fait libérer "tous les prisonniers politiques et de guerre mentionnés dans les accords de Libreville". Toutefois, le colonel Djouma Narkoyo, importante figure de la rébellion Séléka, avait estimé "insuffisant" le geste du président.