La coalition des rebelles centrafricains du "Séléka", a annoncé mercredi l'arrêt de son offensive en direction de la ville de Damara, dernier verrou à 75 km de la capitale Bangui, et sa volonté de participer à des négociations avec le gouvernement. "J'ai demandé à nos forces de ne pas bouger de leurs positions à partir d'aujourd'hui parce que nous voulons participer aux discussions de Libreville pour trouver une solution politique", selon une déclaration rapportée par des médias, citant Eric Massi, porte-parole des rebelles. "Je suis en discussion avec nos partenaires pour avancer des propositions afin de mettre fin à la crise mais une solution pourrait être une transition politique dont le président (François Bozizé) serait exclu", a-t-il précisé. Le commandant de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) déployée en Centrafrique, le général Jean-Félix Akaga, a averti mercredi la rébellion du "Séléka" que toute tentative de prendre la ville de Damara, où est positionnée la Fomac, serait considérée comme "une déclaration de guerre". Les pays d'Afrique centrale ont envoyé des renforts pour protéger la capitale centrafricaine menacée par les rebelles positionnés à Sibut (160 km au nord), et qui contrôlant une large partie du pays, réclamant le départ du président François Bozizé. Les effectifs de la Fomac, dont le gros des troupes est tchadien, devraient atteindre 760 hommes à la fin de la semaine, selon une source au sein de la Fomac. La Fomac, mise en place en 2008 pour aider à la stabilisation de la Centrafrique, était dans un processus de retrait définitif au moment du début de l'offensive rebelle le 10 décembre.