La déclaration faite samedi par Pyongyang selon laquelle la Corée du Nord était en "état de guerre" avec le Sud résulte d'une erreur de traduction, ont affirmé samedi les autorités nord-coréennes, précisant qu'il s'agissait seulement de la volonté de Pyongyang de réagir "selon les lois du temps de guerre" à toute agression étrangère. "A partir de ce moment, les relations entre le Nord et le Sud seront régies selon les lois du temps de guerre", indique une déclaration spéciale du gouvernement nord-coréen, citée par l'agence KCNA. Le document souligne qu'"en cas de provocations contre la Corée du Nord, cette dernière frappera les bases américaines à Guam, à Hawai et en Corée du Sud, ainsi que les bases militaires sud-coréennes et la résidence présidentielle à Séoul". Début mars, Pyongyang a rompu tous ses accords avec Séoul, y compris l'accord de non-agression conclu il y a 50 ans, en représailles aux manoeuvres conjointes effectuées par les Etats-Unis et la Corée du Sud. Dans la nuit du 29 mars, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong, a ordonné de placer les missiles en position de combat en vue d'une frappe éventuelle sur la partie continentale des Etats-Unis et sur les bases américaines en Corée du Sud et dans le Pacifique. Moscou a mis en garde les deux parties contre toute escalade du conflit.