La 2ème édition de la foire de la production familiale organisée par l'association "El Irchad oua el Islah", prévue du 3 au 6 avril, s'est ouverte mercredi à Alger, en coordination avec l'APC de Mohamed Belouizdad (Alger-centre). Organisée à la place du 11 décembre dans la commune de Mohamed Belouizdad, la foire regroupe des artisans de plusieurs wilayas, à savoir M'sila, Tlemcen, Ouargla, Blida, Médéa, Mostaganem, Alger, Tipasa et Tizi Ouzou, a affirmé le membre du bureau national de l'association, Ramdhan Benghaleb. L'objectif de cette manifestation est de "promouvoir le produit artisanal et de mettre en contact les artisans pour contribuer ensemble à la préservation du patrimoine national". Le président de la chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya d'Alger, Azzedine Kali qui a inauguré la manifestation, a appelé les artisans à retirer le cahier des charges pour participer au concours de "l'uniforme", lancé récemment à l'initiative de la chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya de Sétif. M. Kali a mis l'accent sur "l'importance" de ce concours qui vise à développer l'uniforme, grâce à la doigté de l'artisan, notamment en termes de couture et de broderie. Il a, en outre, affirmé que l'ensemble des chambres à l'échelle nationale disposent d'un cahier de charges, invitant toutes les personnes intéressées à prendre part à ce concours "pour valoriser l'habit traditionnel". Pour leur part, des artisans spécialisés dans le cuivre et la sculpture sur bois et la peinture sur verre, rencontrés par l'APS ont lancé, à travers cette manifestation, un appel aux jeunes pour apprendre ces métiers qui font partie du patrimoine matériel de l'Algérie. Spécialisé dans la fabrication d'ustensiles en cuivre, le maître artisan Saïd Abache, a souligné que ce métier est en voie de disparition, en raison de l'absence de perspectives de réhabilitation de cet art ancestral. Il a, par ailleurs, relevé "la cherté du prix" des feuilles de cuivre commercialisées sur le marché qui peut aller jusqu'à 1000 Da et qui sont de mauvaise qualité, ce qui, selon lui, "n'encourage pas l'artisan à travailler". L'artisan a souligné l'importance pour l'Etat d'"aider les artisans et d'orienter les jeunes vers les métiers". Pour sa part, un formateur dans la sculpture sur bois au centre de formation professionnelle Ourida Meddad à la Casbah, a insisté sur l'impératif d'inculquer cet art aux jeunes. Il a ajouté que les jeunes "n'accordent aucun intérêt" au métier qui, selon eux, ne répond pas à leurs besoins, étant "non lucratif". Un autre artisan, Mohamed Beldjouher, specialisé dans la peinture sur verre, a quant à lui, fait part de sa disponibilité à enseigner cette technique aux jeunes, appelant les autorités locales à l'aider pour obtenir un local pour la formation.