Le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière prévoit en Algérie plus de 1.600.000 hypertendus âgés de 60 ans et plus à l'horizon 2015 et plus de 2 millions à l'horizon 2020. L'hypertension artérielle (HTA) touche actuellement en Algérie 49% de la population âgée de 60 ans et plus et risque de toucher à l'horizon 2015 plus de 1.600.000 personnes, a précisé la directrice adjointe au ministère de la Santé chargée de la prévention des maladies non transmissibles, Djamila Nadir, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril. L'HTA occupe en Algérie la première place en termes de prévalence des maladies non transmissibles avec un taux de 26% chez le sujet adulte âgé de 25 ans et plus, a précisé la responsable s'appuyant sur une étude réalisée par le ministère en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les maladies cardio-vasculaires (MCV) ont doublé ces dernières années en Algérie, puisque les motifs de consultations pour MCV sont passés de 4,4% en 1990 à 8,87% en 2002 et ont été prédominés par l'HTA dans 60% des cas, a fait savoir la responsable. A l'occasion de la Journée mondiale de la santé, l'OMS a insisté sur l'importance de la prévention de l'hypertension artérielle et ses complications et la nécessité pour les adultes de vérifier leur tension artérielle (autocontrôle) ou de se la faire contrôler régulièrement et de respecter les conseils des professionnels de la santé. L'hypertension artérielle, qui constitue un fardeau pour la santé publique, peut être évitée moyennant des actions de prévention et de lutte contre les facteurs de risque en adoptant des comportements sains favorables à la santé. L'HTA peut également être traitée avec des médicaments appropriés associés à une bonne hygiène de vie.