Les présidents des parlements de l'Union pour la Méditerranée (UPM) ont adopté samedi une déclaration finale où la promotion de la paix au Sahel, le règlement du conflit au Proche-Orient et la facilitation de la circulation des personnes entre les deux rives de la Méditerranée, figurent parmi les points essentiels du document. Réunis à Marseille, les présidents des parlements de l'Union, ont ainsi appelé les Etats membres de l'Union et les institutions partenaires à "oeuvrer à la promotion de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans la région sahélo-saharienne". Dans cette déclaration, adoptée au terme de leur premier sommet, les 29 présidents des parlements de l'Union, dont M. Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'Assemblée populaire nationale (APN), ont également plaidé en faveur de la mise en oeuvre de programmes de codéveloppement et de mise à niveau économique et sociale des pays de cette région. "Nous estimons qu'une coopération effective et une approche collective au moyen d'instruments légaux et de codéveloppement sont nécessaires pour éradiquer le terrorisme et ses connexions avec le crime organisé transnational", note la déclaration finale dans ce point proposé par l'Algérie et adopté à l'unanimité par les présidents des parlements de l'UPM. Dans un autre point également soumis par l'Algérie, les présidents des parlements de l'Union, estiment que les conflits non résolus dans la région du bassin méditerranéen, "ne doivent, en aucun cas, continuer à servir de prétexte pour retarder les progrès tangibles des projets de l'UPM, qu'attendent les citoyens". En parallèle, ajoutent-ils, toutes les parties prenantes, dont l'Union européenne et la Ligue arabe, sont appelées à "prendre leurs responsabilités pour impulser une reprise des négociations au Proche-Orient", considérant qu'un règlement "juste et définitif" de ce conflit sur la base des résolutions pertinentes des Nations-Unies "permettra l'instauration d'une paix et d'une stabilité durables dans la région". Les présidents des parlements de l'UPM, considèrent aussi dans cette déclaration finale, et c'est l'autre point proposé par l'Algérie, que la "dignité humaine, le respect des droits fondamentaux et l'égalité homme-femme, doivent guider la coopération entre les deux rives dans l'intérêt du rapprochement de leurs peuples et de la promotion des dialogues culturels et civilisationnels, notamment comme facteurs clés de la lutte contre toutes les formes d'exclusion". Ils ont souhaité, à cet effet, une "mise en place rapide des partenariats pour la mobilité envisagés pour faciliter la circulation des personnes". M. Mohamed Larbi Ould Khelifa est, depuis vendredi, à Marseille où il a pris part aux travaux du premier sommet des présidents des parlements de l'UPM. Sa participation à ce sommet intervient à l'invitation du président de l'Assemblée parlementaire de l'UPM, M. Martin Schulz. Les travaux de ce sommet, qui s'est déroulé à huis-clos, ont été essentiellement articulés autour de l'intérêt de redynamiser le partenariat méditerranéen. Sa tenue coïncide avec l'organisation du deuxième Forum de la société civile, initié par la Fondation Anna Lindh pour le dialogue interculturel, consacré à la relance du dialogue entre les deux rives de la Méditerranée avec la participation de plus de 1.000 personnes entre intellectuels, écrivains et représentants d'ONG.