Une journée d'information et de sensibilisation sur le phénomène de la violence à l'égard des enfants a été organisée jeudi au centre de loisirs scientifiques (CLS) de Médéa, à l'initiative de l'Office des établissements de jeunes (ODEJ). Des représentants de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale, des directions de la jeunesse et des sports, de l'éducation, des affaires religieuses, de l'action sociale, de la santé et des membres de la société civile, ont participé à cette rencontre "destinée à susciter une réelle prise de conscience sur ce phénomène", selon les organisateurs. Plusieurs communications traitant du phénomène de la violence à l'encontre des enfants et des mineurs, et son impact sur le comportement de ces derniers et les moyens de lutte contre l'expansion de cette forme de violence, ont été présentées par des représentants de la Gendarmerie et de la Sûreté nationale, ainsi que par des psychologues de la direction de la santé et de l'ODEJ de Médéa. Les intervenants ont mis en exergue, lors de cette journée, les facteurs à l'origine de cette forme de violence et les conditions lui ayant permis de se répandre au sein de la société, mais aussi à l'intérieur même des familles, comme "la perte des valeurs sociales", "l'éclatement de la cellule familiale", "l'influence des cultures étrangères, à travers notamment le cinéma", ainsi que "la non application de l'arsenal juridique mis en place à l'effet d'en réprimer les auteurs". "La conjugaison de ces facteurs a contribué à la propagation inquiétante du nombre de cas de violence à l'égard des enfants", ont indiqué les intervenants qui ont également mis en exergue "l'absence d'une réelle prise en charge de ce phénomène, tant sur le plan socio-éducatif, psychologique que juridique". Le représentant de la Gendarmerie nationale, le capitaine Khaled Medroue, a fait état, au cours de son intervention, d'une "évolution sensible" des cas de violence à l'égard des enfants et mineurs, durant les trois dernières années.