Les délégués de wilaya du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) ont organisé mercredi un sit-in devant le siège du ministère de la Santé pour appeler à la mise en oeuvre des décisions arrêtées avec la tutelle relatives au statut et à la revalorisation des indemnités de garde et du risque de contagion. Les délégués de wilaya et certains adhérents du SNPSP ont organisé un sit-in devant le ministère de tutelle pour appeler à la mise en oeuvre des décisions de la commission mixte installée en 2011 par l'ancien ministre de la Santé, M. Djamel Ould Abbes, relatives à la révision du statut de cette catégorie et à la revalorisation des indemnités de garde et du risque de contagion. Le projet du statut amendé qui se trouve depuis avril 2011 au niveau de la direction de la fonction publique, comprend la promotion de tous les chirurgiens dentistes et les pharmaciens ayant une expérience professionnelle de 12 ans à la catégorie 3 et la promotion systématique de tous les praticiens de la santé ayant une expérience professionnelle de 10 ans, a précisé le président de la SNPSP, M. Lyes Merabet dans une déclaration à la presse. "Près de 5000 médecins praticiens sont privés de leur droit à la promotion" stipulé dans le statut en raison de la lenteur enregistrée dans la mise en oeuvre de l'accord entre le partenaire social et le ministère de tutelle, a-t-il dit. Il a appelé à garantir l'équivalence des diplômes des anciens et des nouveaux pharmaciens et chirurgiens dentistes et à les classer dans la catégorie 16, sachant que les diplômés du nouveau cursus universitaire qui s'étend sur 6 ans depuis 2011 au lieu de 5, sont classés à la catégorie 13, ce qui est "injuste". Concernant les indemnités relatives à la garde et au risque de contagion, M. Merabet a affirmé que lors des précédentes réunions avec la tutelle, l'indemnité de garde est passée à 4000 et celle de la contagion à 10.000, soulignant la nécessité de les appliquer pour tous les travailleurs du secteur "sans exception aucune". Les revendications du SNSPS ont donné lieu à une augmentation de 200% de l'enveloppe financière consacrée aux indemnités relatives à la garde et à la contagion, après l'arbitrage du Premier ministre, avait indiqué mardi le ministère de la Santé, de la population et de réforme hospitalière, dans un communiqué. L'effet rétroactif de l'indemnité de risque de contagion a été accordé à compter du 1er janvier 2012 (le syndicat réclame l'application de l'effet rétroactif à partir de janvier 2008), avait souligné le ministère, précisant que les projets de textes y afférents "sont finalisés et soumis à la procédure de signature". Le MSPEH avait indiqué, en outre, que tous les arrêtés interministériels relatifs aux postes supérieurs avaient été finalisés et étaient en instance de publication.