Le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine, Saïd Abadou, a loué mercredi le parcours militant d'Ali Kafi soulignant l'attachement du défunt à sa patrie durant l'occupation et après l'indépendance. Dans un message de condoléances à la famille d'Ali Kafi, décédé mardi à Genève (Suisse) à l'âge de 85 ans, Abadou a souligné l'attachement du défunt à sa patrie rappelant son intérêt pour les évènements en cours dans les pays maghrébins, notamment l'Algérie et la Tunisie, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. La répression sanglante, par l'administration coloniale des manifestations du 8 mai 1945 à Sétif, Kherrata et Guelma qui avait fait plus de 45.000 martyrs a conforté le défunt dans sa conviction qu'il fallait affronter l'occupant français avec la même force qu'il opposait aux populations algériennes pacifiques. Cette conviction, ajoute Abadou était à la base de l'adhésion du défunt au mouvement national qui était à l'origine du déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954. Le défunt Ali Kafi était parmi les premiers à rejoindre les rangs des moudjahidine dans le nord constantinois aux cotés de cadres historiques qui ont eu l'honneur de diriger la révolution dans cette région, rappelle Abadou. Le premier responsable de l'ONM est revenu sur le parcours historique du défunt marqué notamment par le commandement de la Wilaya II historique et sa participation au congrès de la Soummam en 1956. Répondant aux exigences de son statut de membre du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), Ali Kafi s'est déplacé en Tunisie où il poursuivit son militantisme jusqu'à l'indépendance du pays qu'il représenta par la suite, en tant qu'ambassadeur dans plusieurs capitales arabes, rappelle encore Abdou dans son message. Et d'ajouter que les moudjahidine ont convenu à l'unanimité de l'élire à la tête de leur organisation en 1990. Dans la conjoncture ayant suivi la démission du président Chadli Bendjedid en 1992, le défunt Ali Kafi est désigné membre du Haut comité d'Etat qu'il présida suite à l'assassinat du président Boudiaf jusqu'en 1994. Avec l'avènement du président Liamine Zeroual à la tête de l'Etat, Ali Kafi a réintégré l'ONM qu'il dirigea jusqu'en 1997 avant de retirer de la scène politique.