Les Occidentaux paieront cher leur "soutien à Al-Qaïda" en Syrie, a affirmé mercredi le président syrien Bachar Al-Assad, soulignant que son pays est confronté au "terrorisme" financé par l'étranger. "L'Occident a déjà payé très cher le fait d'avoir financé à ses débuts Al-Qaïda. Aujourd'hui il fait la même chose en Syrie, (...) et dans d'autres endroits et il paiera cher au coeur de l'Europe et des Etats-Unis", a déclaré M. Al-Assad dans une interview à la chaîne officielle Al-Ikhbariya. "Ce que nous faisons en Syrie c'est combattre les terroristes", a-t-il dit, dénonçant les tentatives de "forces étrangères" de vouloir frapper son pays. Lors de cet entretien, le président syrien a fustigé l'opposition, affirmant que "toute opposition installée de plein gré à l'étranger ne peut être patriote", en référence à la Coalition de l'opposition en exil. L'opposition dans tous les pays du monde, est une opposition "élue et bénéficie d'une base populaire", a-t-il ajouté, se demandant "où sont les élections sur lesquelles se base cette opposition". Concernant le dialogue évoqué par le chef de l'opposition Ahmed Moaz al-Khatib, le chef de l'Etat syrien a rejeté tout dialogue avec "tous ceux qui n'ont pas encaissé de l'argent pour vendre la patrie", avant d'enchaîner qu'il n'y aurait "pas de négociations avec ceux qui n'ont pas de base populaire". Bachar Al-Assad a, en outre, mis en garde que la guerre que connaît son pays pourrait gagner la Jordanie voisine. "L'incendie ne s'arrêtera pas à nos frontières, tout le monde sait que la Jordanie est aussi exposée (à la crise) que la Syrie", a-t-il prévenu. Mardi, le président syrien a décrété une nouvelle amnistie générale pour les crimes commis avant le 16 avril 2013.