Le vote au Parlement italien pour l'élection d'un nouveau président de la République, pour succéder à Giorgio Napolitano, a débuté jeudi a-t-on constaté. Ce jeudi, premier jour du scrutin indirect, il est prévu deux tours permettant au collège électoral composé de 1007 membres (députés, sénateurs et délégués des 20 régions) de choisir parmi plusieurs candidats, le nouveau chef de l'Etat, appelé à trouver une solution pour faire sortir le pays de l'impasse politique. Un candidat semblait émerger du lot : l'ancien président du Sénat Franco Marini, socialiste et catholique, et ancien syndicaliste, (80 ans), qui a été choisi par le centre gauche de Pier Luigi Bersani, chef du Parti démocrate, du centre droit de Silvio Berlusconi et des centristes du président du Conseil Mario Monti. Cependant, le compromis entre ces trois courants, dont faisait l'objet Marini, n'est pas partagé aussi bien à gauche qu'à droite. A gauche, la décision de Bersani est rejetée par une partie de sa formation politique, emmenée par Matteo Renzi, maire de Florence et qui dispose d'un appui appréciable parmi les parlementaires du centre gauche, mais aussi par un autre allié, le chef de Sinistra, Libertà e Ecologia (SEL), Nikki Vendola. A droite, la ligue du nord, alliée de Berlusconi, rejetait cette candidature, tout en proposant, son propre candidat. L'autre courant présent au Parlement, le Mouvement 5 Etoiles, de Beppe Grillo, a fait part de son opposition au choix de Bersani et Berlusconi, et a dit soutenir la candidature de l'universitaire Stefano Rodota, ancien président du Parti démocratique de la gauche, personnalité influente et respectée. Le mandat de l'actuel chef de l'Etat expirera le 15 mai et son successeur sera élu aux 2/3 des composantes des deux chambres réunies, selon la Constitution italienne. Le mode de scrutin pour l'élection du président de la République est le scrutin majoritaire qualifié des 2/3 du collège électoral, pour les quatre premiers tours, et le scrutin majoritaire simple pour les tours suivants.