Les députés italiens ont élu samedi, Laura Boldrini (centre gauche), présidente de la chambre basse du Parlement, et les sénateurs ont élu Piero Grasso (centre gauche), ouvrant une brèche dans l'impasse politique qui régnait sur le pays. Le présidente de la chambre basse, Laura Boldrini (52 ans), issue du parti Sinistra, Ecologia e Libertà est une journaliste, et ancienne porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) et le président du Sénat, Piero Grasso, (68 ans), magistrat anti-maffia, du parti démocratique (gauche) ont été élus après respectivement, six et quatre tours de scrutins qui ont débuté la veille à l'ouverture de la nouvelle législature. Avec l'installation du parlement, la formation d'un gouvernement est à présent, possible, même encore difficile, et il appartient au président de la République, Giorgio Napolitano, après consultations avec les principaux partis, à partir de mardi prochain, de nommer un chef de gouvernement appelé à constituer son staff. Or, quelle que soit la couleur du nouveau gouvernement, qui doit obtenir la confiance des deux chambres, les analystes lui président une durée de quelques mois, le temps d'engager des réformes institutionnelles, en particulier la révision de la loi électorale, à l'origine du blocage politique actuelle, avant le retour aux urnes pour élire un nouveau Parlement. Pour l'heure, c'est toujours Mario Monti, qui gère les affaires courantes, à la demande du chef de l'Etat italien, jusqu'à qu'une issue soit trouvée à l'impasse politique actuelle. Si à la chambre basse, le centre gauche est majoritaire, au Sénat où il n'y a aucune majorité, le centre gauche arrivé en tête avec 124 sur les 315 sièges, détient une majorité relative ne lui permettant pas de gouverner, sans l'appui du mouvement 5 étoiles (54 sièges), qui lui a été catégoriquement refusé. Selon Il Sole 24 Ore, Pier Luigi Bersani, le leader du centre gauche, "a essayé jusqu'à la dernière minute de tenter les +grillini+ (les parlementaires du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo) faisant même miroiter l'hypothèse de voter pour l'incarcération de Berlusconi. Sans résultat. Grillo le nargue en déclarant sa réserve sur l'euro, chose inacceptable pour le Parti démocratique".