Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé lundi à l'urgence de mener une action concertée en faveur de la paix pour sauver la solution à deux Etats palestinien et israélien vivant côte-à-côte, estimant que le statu quo n'est tenable ni sur le plan politique ni sur le plan économique. C'est le message du chef de l'ONU transmis à la Réunion internationale des Nations Unies sur la question de la Palestine tenue lundi à Addis-Abeba (Ethiopie), qui a coïncidé avec la rencontre à Washington entre le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et une délégation ministérielle de la Ligue arabe pour des concertations sur l'avenir du processus de paix israélo-palestinien et des moyens de sa relance. Soulignant que l'année 2013 est ''décisive'' pour le processus de paix israélo-palestinien tout en insistant sur l'impérativité de la reprise de ''véritables négociations'', M. Ban a estimé que la possibilité de renouveler l'engagement de la communauté internationale était apparue à la suite de la visite du président Barack Obama dans la région en mars dernier, et des déplacements effectués ultérieurement par son secrétaire d'Etat, John Kerry. Dans ce sillage, il a fait savoir que lors de sa rencontre avec le président américain à Washington il y a quelques jours, il lui avait réitéré que l'ONU était disposée à soutenir toute ''initiative sérieuse'' présentant des ''perspectives politiques crédibles'', y compris sur le plan multilatéral, par l'intermédiaire du Quartette et des principaux partenaires régionaux. Selon M. Ban, pour que la mobilisation de la communauté internationale soit durable, il faut que les dirigeants politiques israéliens et palestiniens montrent qu'ils sont disposés à dépasser le stade des discussions au sujet des négociations et à aborder la question du statut final dans un esprit constructif. ''Le statu quo n'est tenable ni sur le plan politique ni sur le plan économique'', a-t-il affirmé, ajoutant qu'il était urgent de mener une action concertée en faveur de la paix cette année pour sauver la solution de deux Etats. A ce propos, il a précisé que les contours d'une solution à deux Etats reposant sur les frontières de 1967 et prévoyant des échanges de territoires étaient ''bien connus''. Par ailleurs, il a relevé aussi l'importance d'apaiser les tensions sur le terrain, en faisant part de sa préoccupation par la reprise des violences qui sont liées surtout à la situation des prisonniers palestiniens. Il a également affirmé que la décision prise par Israël de fermer d'importants points de passage à Ghaza n'a fait qu'exacerber une situation humanitaire déjà extrêmement grave. ''Les parties devraient s'abstenir de tout acte ou discours susceptible d'aggraver les tensions et de compromettre les perspectives de reprise des pourparlers, qui demeure la seule voie envisageable pour parvenir à un règlement prévoyant deux Etats'', a-t-il insisté. ' 'La poursuite de la colonisation en Cisjordanie et à El-Qods-Est par Israël, en violation du droit international, m'inquiète profondément'', a-t-il déploré. Saluant la décision prise par les Etats-Unis de rétablir l'aide aux Palestiniens, le SG de l'ONU a appelé les donateurs, en particulier ceux de la région, à fournir plus rapidement une aide opportune et prévisible afin de stabiliser les finances de l'Autorité palestinienne.