L'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment et de l'urbanisme (UNEB) a appelé mardi à Alger à la révision des mécanismes d'octroi des marchés publics dans le domaine du bâtiment et à l'organisation de la profession pour une meilleure réalisation des différents projets notamment dans le secteur de l'habitat. Une série de propositions sera soumise par l'UNEB au ministère de l'Habitat et de l'urbanisme, lors de la prochaine réunion d'évaluation prévue en mai prochain, a précisé le président de l'UNEB, Gasmi Salim, lors de la réunion du conseil de cette union. Ces propositions soulignent la nécessité de réviser les mécanismes relatifs à l'octroi de projets aux entrepreneurs, a-t-il indiqué, soulignant que la formule de l'offre la moins disante mène "inévitablement" à un retard dans la réalisation et à un produit de mauvaise qualité, ce qui implique la nécessité de réfléchir à une loi qui régit et organise cette activité et qui fixe la marge bénéficiaire de l'entrepreneur. Le président de l'UNEB a critiqué le travail mené par l'administration pour l'élaboration d'un cahier des charges qui ne fixe pas la valeur de l'installation d'un chantier, tandis que son coût pourrait atteindre 5% du coût global du projet, outre la mise en place de marchés ne pouvant être révisés ou actualisés. M. Gasmi a appelé à l'amélioration du climat des entreprises, à leur modernisation, à la facilitation de l'octroi de crédits bancaires, à la simplification des procédures administratives et à leur adaptation aux nouvelles mutations en vue de garantir une meilleure participation dans la réalisation des programmes de logement. La capacité de réalisation des entrepreneurs membres de l'UNEB avoisine les 52.000 unités/an, selon les données de l'Union.
