Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a affirmé mercredi que l'élimination des menaces pesant sur la sécurité du Mali n'était qu'un élément du règlement global de la crise de ce pays, tout en précisant que la Stratégie intégrée pour le Sahel devrait être bientôt présentée devant le Conseil de sécurité. ''Les responsables maliens doivent résolument s'engager dans un dialogue national inclusif afin de rétablir la légitimité et l'autorité de l'Etat sur tout le territoire, de fournir les services essentiels à la population et de faire en sorte que le pays ne serve pas de sanctuaire pour les groupes extrémistes'', a déclaré M. Ban dans son message adressé à l'occasion de la conférence internationale de haut-niveau pour le développement du Mali tenue mercredi à Bruxelles. A ce propos, il a avancé que la future Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), prévue par la résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité, témoignait de l'engagement de la communauté internationale pour aider le Mali dans l'édification d'une paix et sécurité durables. ''Les Nations unies au Mali ont préparé un cadre commun de soutien à la transition malienne, qui définit l'appui intégré et collectif de l'ONU aux priorités du gouvernement malien. Ce cadre commun est cohérent avec le Plan pour la relance durable du Mali qui vise à la restauration d'une bonne gouvernance, ainsi qu'avec la Stratégie intégrée pour le Sahel qui devrait être bientôt présentée devant le Conseil de sécurité'', a expliqué M. Ban. Exhortant la communauté internationale à fournir un soutien coordonné au gouvernement du Mali le secrétaire général a également rappelé l'importance de ne pas minorer les défis humanitaires du Mali, qu'il a qualifiés de ''considérables'', et de prêter une attention accrue aux besoins des femmes maliennes ainsi qu'aux chocs économiques et climatiques que connaît le pays. Les représentants d'une centaine de pays et d'organisations se sont réunis à Bruxelles dans le but de mobiliser près de deux milliards d'euros visant à contribuer à la reconstruction de ce pays du Sahel, fragilisé par une crise sécuritaire et humanitaire depuis 2012. Les bailleurs de fonds auraient réunis au terme de cette rencontre la somme de près de 4 milliards de dollars pour le Mali.